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C'est parti pour la nouvelle Pac

Pour la période qui s’ouvre, la PAC évolue dans la continuité des réformes précédentes pour les éleveurs de bovins viande. La guerre en Ukraine et l’inflation vont par contre probablement profondément changer les prochaines politiques européennes.

La PAC reste un enjeu majeur pour les éleveurs, le marché n’étant malheureusement pas aussi lisible que le soutien qu’elle leur garantit. Celle de la période qui s’ouvre, de 2023 à 2027, se traduit par une certaine continuité par rapport à la précédente. Les signaux qu’elle envoie aux éleveurs sont peut-être moins nets que lors des précédentes réformes.

« L’influence de la PAC n’est-elle pas décroissante par rapport aux autres politiques publiques sur l’orientation du paquebot que représente l’agriculture ? », interrogeait Vincent Chatellier de l’Inrae, lors d’une journée organisée par la Confédération nationale de l’élevage et l’Institut de l’élevage à Paris en novembre. En évoquant le Green Deal de 2019, avec en 2020 la stratégie de la Ferme à la table et la stratégie pour la biodiversité, et la politique commerciale européenne avec les accords de libre-échange.

Avec un budget global très bien préservé et compte tenu de l’évolution de la démographie des éleveurs, même si l’enveloppe de l’aide à l’UGB bovine par exemple passera de 689 millions d’euros en 2023 à 621 millions d’euros en 2027, il est possible que le montant net perçu par agriculteur sur la période 2023-2027 se maintienne voire augmente.

L’actualité s’invite déjà dans cette réforme. Le budget de la PAC est un des rares budgets européens qui fonctionne en euros courants, et il a été négocié à un moment où l’inflation n’était pas un sujet. À ce stade, il n’est pas envisagé de prise en compte de l’inflation qui dévaluera progressivement les niveaux réels des aides si elle perdure.

Surtout, la guerre en Ukraine modifie fondamentalement la position de l’Europe sur sa souveraineté économique et sur la sécurité alimentaire mondiale. « L’agriculteur retrouve une place centrale pour les Européens », est venu signifier Dacian Ciolos, député européen et ancien commissaire à l’agriculture lors de cette journée. Alors, à quand la prochaine révision de la PAC ?

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