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Abreuvement au pâturage : « mes bacs sont positionnés au milieu des paddocks »

Hicham Legrand, dans le Morbihan, a placé ses bacs en béton au milieu des paddocks pour une consommation d’eau et un pâturage optimal des vaches. Avec un haut débit, de 90 litres par minute, des bacs de 700 litres suffisent pour 140 vaches.

La ferme d’Hicham Legrand, à Gourin dans le Morbihan, a trois particularités en ce qui concerne l’abreuvement au pâturage : 40 bacs placés au milieu des 40 paddocks, des tuyaux de 32 mm de diamètre jusqu’aux bacs, et des abreuvoirs qui semblent petits vu le nombre de vaches.

« Depuis cette installation, la consommation d'eau est plus constante sur la journée comparé à quand il y avait quelques bacs en plastiques déplacés au gré du pâturage tournant et placés le long des clôtures avec des tuyaux en surface. »

Une distance de moins de 150 mètres

Dans son exploitation, les paddocks de 24 heures mesurent 1,4 hectare en moyenne pour 140 vaches traites. Les bacs en béton sont placés à un tiers de la longueur et à la moitié de la largeur. « Ainsi, en début et en fin de période de pâturage, quand les vaches sont conduites au fil avant, l’abreuvoir se trouve dans la première partie pâturée, puis quand j’avance le fil, les vaches peuvent revenir s’abreuver », décrit Hicham Legrand, qui n’utilise pas de fil arrière. La distance à parcourir pour aller boire ne dépasse pas 150 mètres.

Avec des bacs au milieu du paddock, « il y a moins de compétition entre les vaches autour du bac, donc moins de sous-consommation. Autre avantage : l’eau est moins sale que si le bac est proche d’une haie ».

Un débit de 90 litres par minute d’eau

« Mieux vaut des bacs plus petits et prévoir plus de débit et de pression, que l’inverse. Car l’objectif est d’avoir une eau qui n’a pas le temps de chauffer l’été et renouvelée fréquemment », indique l’éleveur.

Hicham Legrand utilise des bacs de 700 litres. Placé au milieu des paddocks, chaque abreuvoir peut accueillir entre 8 et 10 vaches simultanément, « mais c’est rare que les vaches viennent boire en groupe. Avec un bac bien positionné, elles viennent plutôt boire seules ou par deux ou trois ».

Une réserve d’eau et un surpresseur

Les bacs ne sont jamais vides. Pour assurer un débit de 90 litres par minute dans le bac, l’éleveur a installé des tuyaux de diamètre 32 mm sur tout son réseau, même à l’arrivée au bac. L’ensemble a été enterré à 40-50 cm de profondeur pour protéger des températures extrêmes et du matériel. Le flotteur est fixé en bas du bac, ce qui le protège des vaches qui ont tendance à jouer avec quand il est fixé en haut. « Je suis en tout herbe, mais ce dispositif peut s’adapter à un système où les prairies entrent en rotation avec des cultures. »

« Il y a environ 50 mètres de dénivelé sur le réseau de distribution ; pour assurer du débit, j’ai installé un surpresseur en début de réseau », expose Hicham Legrand. Une pompe amène l’eau d’un puits jusqu’à une réserve de 10 000 litres. Avant d’arriver dans la réserve, l’eau est traitée. Puis le surpresseur envoie l’eau dans le réseau à une pression de 5 bars, pour assurer un débit de 90 l/min au niveau des flotteurs. « Je me suis aussi équipé pour minéraliser l’eau après le surpresseur », ajoute l’éleveur.

Pour les génisses, conduites en « techno grazing » (fil avant et arrière dans un couloir de 40 m de large), Hicham Legrand utilise des bacs en plastique de 90 litres facilement déplaçables, qui suivent l’avancée des génisses dans les paddocks.

Côté éco

L'investissement a été de 32 000 € pour les 40 bacs en béton, les tuyaux, le supresseur, la pompe, la réserve, le traitement de l’eau, les raccords et les vannes.

Hicham Legrand n'a perçu aucune aide.

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