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Abreuvement au pâturage : « Le réseau d'eau me fait gagner du temps et de la sérénité  »

Frédéric Berthet, éleveur dans la Loire, a mis en place un réseau d'eau pour desservir 22 paddocks et abreuver ses 30 vaches laitières et leur suite, malgré un bon dénivelé. Un investissement minime par rapport au service rendu, selon lui. 

Avant 2015, Frédéric Berthet, éleveur dans les monts du Forez, dans la Loire, amenait l'eau dans les prairies avec une tonne à eau. Dans certaines parcelles, les animaux s'abreuvaient à un point d'eau naturel - rivière et petite mare. 

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« En 2015, j’ai mis en place le pâturage tournant dynamique sur les 20 hectares de prairies accessibles pour mes 30 vaches laitières à 7500 l/vache/an. Et j'ai acheté des tuyaux de diamètre 25 mm à 50 c€/m pour réaliser un réseau d'eau et une vingtaine de bacs de 600 litres en plastique à 250 euros l'abreuvoir », décrit l'éleveur, qui participe à un groupe Pâturage de la Fevec, où intervient Jean-Pierre Manteaux, de la chambre d'agriculture de la Drôme. Il est également membre du GIEE Pâturage Opti’soins, animé par la Fevec. 

Eau du puits et du réseau collectif

Le réseau de distribution de l'eau est raccordé à un puits. L'été, quand il n'y a plus assez d'eau dedans, Frédéric Berthet peut envoyer l'eau du réseau collectif dans son réseau de distribution d'eau. 

« J'ai pu condamner l'accès des animaux aux points d'eau naturel. C'est mieux pour les animaux et la qualité de l'eau, ainsi que l'état des berges. »

Fini la tonne et l'abreuvement à la rivière

« Ces investissements m'ont permis de gagner en temps et en sérénité, car on est sûr qu'il y a assez d'eau partout, de qualité. Et parce que ouvrir ou fermer une vanne, est une tâche plus facile à déléguer que de se servir d'une tonne à eau. Je me demande pourquoi il n'y a pas plus d'éleveurs qui montent un réseau d'eau », développe Frédéric Berthet.

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La difficulté a été de gérer les pentes, avec un dénivelé de 60 mètres vers le haut et 70 mètres vers le bas. « Je pensais ce genre d’installation seulement possible dans des exploitations sans relief, mais en fait, c’est facilement réalisable, même si j’ai passé du temps sur le site "géoportail" pour imaginer le réseau, calculer les longueurs et prévoir l’emplacement des raccords ».

Un surpresseur de 200 litres

Pour assurer une pression constante dans le réseau du bâtiment et des abreuvoirs extérieurs, « je suis équipé d’une pompe immergée dans un puits, avec un surpresseur de 200 litres ». L’éleveur a installé des tuyaux de 25 mm de diamètre, qu’il juge suffisants pour les besoins du troupeau, mais « il faudrait que j’ai davantage de bacs afin de réduire la distance à parcourir pour les vaches pour s’abreuver dans les parcelles les plus longues, avec environ 250 m entre le fond de la parcelle et le bac ».

Réduire la pression en bas de pente

La plupart des abreuvoirs chez Frédéric Berthet font 600 litres. Il a installé un réducteur de pression pour que l’eau arrive à moins de 3 bars au niveau des flotteurs des bacs situés en bas des pentes.

Tuyaux enterrés et purge face au gel

Les tuyaux sont enterrés entre 15 et 60 cm de profondeur. Mais « le point faible est que le réseau est fragile face au gel. Donc, je purge tout le réseau pour l'hiver. Il y a des regards avec des vannes à chaque bas de pente qui permettent de réaliser correctement la purge des tuyaux. » Quand les vaches sortent 2 à 3 heures en hiver, l’eau n’est pas remise. « Les animaux ne doivent pas avoir accès aux abreuboirs, sinon c’est la casse assurée ! »

Quand il reste des tuyaux en surface, il faut pouvoir vidanger les tuyaux que ce soit face au gel ou face à la canicule qui surchauffe l’eau. Des vannes à différents endroits du réseau sont nécessaires pour pouvoir, en été, vider l’eau d’une partie du réseau tout en alimentant le reste. »

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