Aller au contenu principal

Lutte contre les mouches
Limiter l’impact des mouches par une action préventive et raisonnée

Les insectes peuvent être, pour certaines espèces, des parasites majeurs en production animale. En période estivale, les mouches représentent le danger le plus observé.

Les mouches sont le parasite le plus fréquent sur les animaux de rente et dans les bâtiments d’élevage. Elles s’avèrent être un facteur de transmission de maladies (les plus connues étant la kératoconjonctivite infectieuse bovine ou maladie de l’œil blanc et les mammites d’été) et une cause de diminution notable de production de lait ou de viande (550 g/j en production laitière, 90 à 200 g/j en production viande), du fait de l’énervement des animaux et de l’énergie passée par ceux-ci à essayer de les éloigner.

Une importante capacité de reproduction

La mouche domestique, durant sa vie éphémère d’adulte (10 jours), pond entre 600 et 2 000 œufs. Les larves issues de ces œufs, pour assurer leur développement, nécessitent des conditions favorables : température, humidité et nourriture (matières organiques) suffisantes. De plus, la larve doit se trouver dans un lieu tranquille. Les zones de ponte favorables se trouvent donc être les fumiers des bovins, ovins, les fientes de pondeuses et éventuellement les parties surnageantes solides des fosses. A l’inverse, les lisiers liquides ou les fumiers secs ne constituent pas des milieux très attractifs. La durée de son cycle de reproduction varie selon la température, d’environ 50 jours à 16 °C, il passe à 8-12 jours à 25-30 °C. Les mouches adultes aiment se poser sur les surfaces claires, en haut des parois. Elles redoutent les courants d’air.

La maîtrise de la population larvaire, base de l’action à initier au printemps

Pour prévenir les pullulations dans les bâtiments, on s’intéressera d’abord, pour être efficace, au stade larvaire. L’action sur les adultes interviendra en complément, pour aider à maîtriser les populations. Rappelons que si la mouche a déjà pondu avant d’être tuée, 10 jours plus tard, les 600 à 2 000 œufs auront donné naissance à de nouvelles mouches. La maîtrise sera donc d’autant plus efficace que la lutte aura commencée tôt. 90 % des mouches présentes dans l’élevage sont nées dans celui-ci. La ponte des mouches débute dès que la température atteint 8 °C. L’action sur les larves débutera donc au printemps. Les lieux à traiter sont représentés par les endroits où le fumier n’est pas piétiné et tassé par les animaux : périphérie des bâtiments et des poteaux, sous les mangeoires, près des bacs à eau, tas de fumier, périphérie des fosses et arrivées de purin. Le traitement doit être renouvelé toutes les six semaines pour assurer la maîtrise.

Une action sur les adultes associant les bâtiments et les animaux

Au niveau des adultes, l’action concerne les bâtiments et les animaux. En ne traitant que les animaux, on n’agit que sur 15 % des surfaces fréquentées par les mouches. Pour les bâtiments, le maximum de surface sera traité en se souvenant que les mouches adultes aiment se poser sur les surfaces claires et n’apprécient pas les courants d’air. Ainsi, en salle de traite par exemple, un ventilateur ou un brasseur d’air repousse les mouches. A coté de la pulvérisation des surfaces, d’autres moyens peuvent être utilisés. Ils sont basés sur l’attraction des mouches (phéromones, ultra violets, pièges à glu….) et leur destruction. Ces éléments permettent parallèlement de quantifier l’importance de l’infestation. GDS Services 23 vous propose une large gamme de destructeurs d’insectes permettant une lutte mécanique efficace aux endroits les plus propices aux infestations (salle de traite, box à veaux, nursery, atelier de découpe…).

Un plan de contrôle à raisonner

Un plan de contrôle des mouches doit être raisonné en fonction du type d’infestation observée. Il associe obligatoirement un traitement des larves, des adultes et une action sur les animaux. L’utilisation des appâts permet la mesure de la population et le déclenchement de l’action avant que la population ne devienne gênante, de même qu’elle représente un indicateur de renouvellement du traitement des bâtiments. La lutte contre les mouches devra être raisonnée en fonction des caractéristiques de cet insecte et des objectifs recherchés. La lutte contre les insectes s’insère dans un schéma d’hygiène générale du bâtiment d’élevage et de son environnement propre. Le maintien de la population des mouches à un seuil acceptable demande une action à tous les stades de leur développement. Afin de ne pas se laisser déborder, l’action doit être rapide et complète en tenant compte du mode de vie des mouches.

Les règles de base à ne pas négliger

La lutte contre les mouches est essentiellement chimique avec des possibilités de compléments mécaniques. L’application des différents traitements demande un respect strict de la quantité apportée par m2. Le volume apporté dépendra de la porosité de la surface à traiter (parpaing, béton, bois, lisier, paille...). Le ruissellement est à éviter afin que la substance insecticide reste bien sur la paroi traitée. Les critères de choix intègrent deux paramètres : efficacité contre les mouches (effet immédiat / éloignement des mortalités, rémanence) et absence de toxicité ou résidus pour l’environnement.

Un choix des produits à utiliser

Les larvicides sont utilisés dans les zones de ponte des mouches. Ils seront mis en place et renouvelés dès que les appâts indiquent une présence de mouches. Au niveau du bâtiment, l’action associera la pulvérisation d’insecticides et la pose d’appâts ou pièges. Ils doivent présenter une bonne rémanence d’action. Les appâts ou pièges représentent un complément intéressant en tant que révélateur de niveau de population et, ainsi, indicateur de nécessité de mise en place d’un traitement. De plus, ils peuvent être utilisés dans des zones où les pulvérisations ne peuvent être réalisées. Enfin, l’action est complétée par l’administration d’insecticides, le plus souvent sous forme pour-on sur les animaux.

Un mandatement de GDS Services 23 par le GDSCC pour définir son plan d’action

Le contrôle de la population des insectes représente un paramètre indispensable d’un point de vue sanitaire et économique. Le programme de lutte doit être raisonné en fonction des caractéristiques de l’élevage et de ses objectifs. Le GDSCC, à travers sa filiale GDS Services 23 et ses sept techniciens qualifiés, est au service des élevages pour définir le plan de lutte et fournir les éléments et les produits nécessaires à sa réalisation (insecticides, larvicides, destructeurs d’insectes électriques...).

Les plus lus

Antoine Cayrol : chevalier... de l'extrême

Il est l'un des neuf seuls alpinistes au monde à avoir atteint les trois pôles : nord, sur, Everest. Un parcours vertigineux…

Julie Rigal, présidente de Bienvenue à la ferme Cantal, devant le point de vente de la Ferme des fourches, installé dans un ancien sécadou
Qui est la nouvelle présidente de Bienvenue à la Ferme du Cantal ?

Une jeune productrice de viande d’aubrac transformée à Junhac, a pris les rênes de l’association départementale de producteurs…

Un taureau salers défile sur le ring des enchères.
Pourquoi les enchères n'ont pas flambé pour la salers ?

Trente-sept jeunes reproducteurs salers, dont trois du rameau laitier, étaient à vendre mercredi à la station d’évaluation du…

Les quatre Ifas cantaliens unis pour attirer les candidats

La formation d’aide-soignant recrute ses futurs étudiants. Deux réunions d’informations en visio sont proposées.
 

De gauche à droite : Anthony Fayolle (SG) et Nicolas Merle (Président).
Un nouveau duo à la tête de la FDSEA de Haute-Loire

Jeudi 3 avril, le nouveau conseil d'administration de la FDSEA de Haute-Loire a élu président, secrétaire général ainsi que…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière