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Un nouveau binôme à la tête du GDS Haute-Loire

Le GDS Haute-Loire vient de changer de président et dispose depuis le début de l'année d'une nouvelle direction. Faisons plus ample connaissance avec Jérôme Grasset et Christophe Arnaudon. 

Le président Jérôme Grasset et le directeur Christophe Arnaudon.
Le président Jérôme Grasset et le directeur Christophe Arnaudon.
© HLP

Jérôme Grasset, vous avez pris la présidence du GDS Haute-Loire le 14 avril 2025. Pouvez-vous vous présenter ?


Jérôme Grasset : J'ai 53 ans, je suis marié et j'ai une fille. Je me suis installé en 1997 en Gaec avec mes parents à Landos au lieu-dit Pratclaux ; lors du départ en retraite de mes parents en 2006, nous avons fusionné avec une exploitation voisine, le Gaec de Pratclaux. Désormais, nous sommes 5 associés (Hervé, Jean, Allan, Elie Bérard et Jérôme Grasset) et nous exploitons 320 ha (45 ha de maïs, 37 ha de céréales, 7 ha de Lentille Verte du Puy et le reste en herbe). Nous gérons 2 ateliers : un atelier lait avec traite robotisée (145 montbéliardes et une centaine de génisses) dont la production atteint 1 million de litres collectés par l'entreprise Gérentes. L'atelier viande dispose de 90 mères Aubracs et sa suite (70 génisses) et produit des broutards vendus à 10 mois à un négociant et des génisses à l'engraissement destinées aux Salaisons de Montagnac. En 2020, nous avons mis en place une unité de méthanisation verte qui valorise les déchets, des issus de céréales, des déchets de fruits et légumes et du petit lait.
 

Depuis quand occupez-vous des responsabilités au sein du GDS Haute-Loire ?


Jérôme Grasset : Je suis devenu administrateur au GDS en 2007, puis j'ai intégré le bureau en 2017 avant de devenir vice-président en 2023. Enfin j'ai été élu président le 14 avril 2025, suite à la volonté de Thierry Ravel de quitter sa responsabilité de président, mission qu'il occupait depuis 26 années. Thierry Ravel reste vice-président du GDS et m'accompagne dans mes nouvelles fonctions.
 

Avez-vous connu personnellement une crise sanitaire sur votre exploitation ?


Jérôme Grasset : Mis à part l'épidémie de FCO qui s'est abattue massivement en août 2024 sur l'ensemble des élevages de notre département, et qui nous a également impactés, je n'ai jamais vraiment vécu de crise sanitaire sur mon troupeau. Cela s'explique probablement par le suivi de nos animaux et toute l'attention permanente que nous portons au sanitaire sur notre Gaec.


Quelles sont les priorités de votre mandat pour les 3 prochaines années ?


Jérôme Grasset : L'une de mes premières priorités concerne la communication autour du GDS Haute-Loire. Je tiens à faire découvrir cet organisme autrement que ce qu'il est perçu aujourd'hui par les éleveurs. En effet, le GDS est trop souvent assimilé à la police sanitaire (un rôle assuré par la DDETSPP), alors que cela n'est pas du tout son rôle ! Le GDS accompagne les éleveurs dans la gestion du suivi sanitaire, sur la prévention et dans la mise en place de plans d'accompagnement. 

Nous ne sommes pas l'Etat, nous sommes une association qui appartient aux agriculteurs et gérée par les agriculteurs.


L'un des membres de notre bureau est désormais en charge de la communication, il s'agit de Karine Bertrand d'Espalem ; sa toute première mission consistera à faire découvrir notre association auprès des élèves de nos 3 lycées agricoles.
Nous tenons également à être davantage présents dans les différentes étapes du parcours à l'installation. à ce sujet, je rappelle que le GDS 43 fait partie des partenaires des jeunes installés dans le cadre de la Charte à l'installation des JA43.
Enfin, toujours dans l'objectif de développer cet aspect communication, il y a 2 ans, le GDS a recruté une salariée, Louise Icard, qui communique régulièrement sur les actions que nous conduisons et sur l'actualité sanitaire en général. 
Une autre priorité concerne nos relations de travail avec la Chambre d'agriculture. Jusqu'à présent, chacune de nos structures avait trop tendance à travailler sans se concerter, chacune de son côté. Je souhaite recréer du lien entre nos deux organismes autour du sanitaire dans l'objectif de travailler plus efficacement sur le terrain ; ce travail est d'ores et déjà engagé.
D'une manière générale, j'entends œuvrer dans la continuité du travail conduit par le GDS en s'appuyant sur notre équipe de 15 salariés (10 ingénieurs-techniciens-administratifs et 5 pareurs). L’actualité sanitaire étant malheureusement riche depuis l’été dernier, le GDS se doit d’être en veille permanente et toujours prêt à accompagner les éleveurs. Notons que nos adhérents peuvent bénéficier d’un soutien financier de la part de la caisse d’entraide mutualisée dans le cas de difficultés financières particulières. La prévention fait aussi partie de nos missions, ce fut d’ailleurs l’objet de nos dernières formations annuelles sur le thème de la minéralisation des troupeaux.
 

Quelles autres évolutions prévoyez-vous pour le GDS 43 ?



Jérôme Grasset : Nous aimerions étudier, avec le syndicat départemental des éleveurs de chevaux lourds, la possibilité de créer une section équine au sein de notre association afin d’apporter à ces éleveurs de nouveaux services, en particulier sur l’équarrissage et la vaccination. La réflexion est en cours et devrait aboutir sur du concret en 2026.
 

Quels sont les grands enjeux sanitaires dans notre département ?


Jérôme Grasset : Il y a d’un côté les maladies réglementées, sur lesquelles la Haute-Loire se trouve en bonne posture grâce à l’action collective qui a été conduite (brucellose, leucose, IBR,...), et il y a d’autres maladies, comme la besnoitiose, la paratuberculose, la néosporose..., qui nécessitent la vigilance de tous.
 

Un dernier message ?


Jérôme Grasset : Le sanitaire est un enjeu très important car c’est tout notre élevage départemental qui en dépend. Sans sanitaire, pas d’élevage ! Or, comme l’a récemment indiqué la présidente de notre Département, Marie-Agnès Petit, l’élevage est l’un des poumons de la Haute-Loire.

Un nouveau directeur au GDS 43


Christophe Arnaudon, 37 ans, occupe le poste de directeur du GDS 43 depuis janvier 2025. Après une formation agricole (Bac S, BTS PA, Bac+3 en alternance au Contrôle Laitier 43), il a intégré la vie active en tant que salarié chez Lely Robot de traite pendant 6 ans avant d'intégrer le Crédit Agricole Loire Haute-Loire (durant 8 ans) où il a obtenu un master "Banque" en interne ; au sein de cette caisse régionale, il a successivement occupé les postes de conseiller Agri, dans les assurances et chargé d'affaires pour les grandes collectivités et les grandes associations.
Son arrivée au GDS 43 l'a conduit à revenir travailler dans le milieu agricole. C'est fort de son expérience, de sa connaissance du secteur et de ses structures et de ses compétences en gestion, qu'il débute ses missions de directeur « auprès d'une équipe (d'administratifs et d'élus) motivée et compétente et avec qui nous allons pouvoir faire avancer les différents chantiers en cours au sein du GDS » indique-t-il.
 

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