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Les drones débarquent en Limagne

Ils ne survolent plus seulement les campagnes dans le but de réaliser des images à sensation. Les drones cartographient désormais les parcelles pour aider à la fertilisation des blés.

Titre drones
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Depuis deux ans, la Chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme propose aux agriculteurs un nouvel outil de pilotage. Le drone survole les parcelles et enregistre les hétérogénéités de celles-ci d’après l’état végétatif de la culture. Les données recueillies permettent alors d’ajuster la dose

d’azote en fonction des besoins de chaque zone pour le dernier apport sur blé. Ce service proposé en partenariat avec Airinov, entreprise leader du drone agricole, a été utilisé en 2015 par 15 exploitants puydômois sur environ 200 hectares.

 

Engin d’observation

Encore peu courant dans la région, les drones agricoles arrivent à petites envolées. Dans le Puy-de-Dôme, la Chambre d’agriculture propose l’emploi de ces objets volants.

L’objectif est de recueillir des informations précises pour déterminer la dose d’azote nécessaire à la culture. Dans un même champ de blé, suivant la densité végétale, le type de sol et le précédent cultural, les besoins en fertilisant sont différents. Une zone peut demander seulement 45 unités et une autre 60 unités pour atteindre un même rendement. Par l’analyse de la couverture végétale de la culture, entre les stades 2 nœuds et la dernière feuille étalée, le drone permet de révéler les différents secteurs ainsi que leurs réels besoins. «L’appareil survole la parcelle de blé. Il parcourt 3 ha/minute et réalise deux images par seconde. Airinov dépouille les cartes et détermine la couverture végétale (nombre de pieds) mais aussi l’azote absorbée (couleur du feuillage). Les données sont croisées avec les reliquats azotés. On obtient alors un conseil précis sur la bonne dose à apporter au bon endroit et au bon moment. A l’échelle d’une parcelle entière, les économies en ammonitrate peuvent être importantes» explique Alexis Busserolle, conseiller spécialisé à la Chambre d’agriculture. Ces données informatisées sont ensuite validées par le technicien conseil puis utilisables sur les épandeurs standards ou équipés d’une console de modulation. Ces résultats sont également reconnus comme des justificatifs réglementaires en zones vulnérables.

D’importantes attentes

Etienne Belin est agriculteur au Cheix-sur-Morge et s’apprête à utiliser pour la première fois ce service. Il a inscrit une seule parcelle de 10 hectares de blé qui sera survolée par un agent de la société Airinov au mois d’avril. «J’ai inscrit cette parcelle parce qu’elle est très hétérogène. J’espère que le drone identifiera les différentes zones pour me permettre d’adapter au mieux la fertilisation et surtout comparer les conseils à ma pratique habituelle. Ce sera aussi l’occasion d’essayer la console de modulation de mon épandeur. Avec cet outil, j’aurai juste à entrer les données, tenir le volant du tracteur et l’épandeur se régulera automatiquement lors du passage.»

Fiable, précis et rapide, le drone peut-être utilisé dans toutes les parcelles quelles que soient leurs tailles. La prochaine campagne de vole démarrera aux alentours du 22 avril.

Pour en savoir plus : Alexis Busserolle, Chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme.

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