SANITAIRE
GDS 63 : objectif éradication de l'IBR
Lors de l'assemblée générale du GDS 63, les membres du conseil d'administration ont regretté qu'un petit nombre
d'éleveurs demeurent négligents sur le contrôle et le suivi de leurs animaux infectés, limitant ainsi les efforts de toute la profession.
Lors de l'assemblée générale du GDS 63, les membres du conseil d'administration ont regretté qu'un petit nombre
d'éleveurs demeurent négligents sur le contrôle et le suivi de leurs animaux infectés, limitant ainsi les efforts de toute la profession.
Avec la promulgation en octobre 2020 de la Loi Santé Animale européenne (LSA), l’éradication de l’IBR en France a été fixéz à 2027. "C'est demain" a souligné Jean-Luc Ferret, président du GDS 63, lors de l'assemblée générale la semaine dernière. Les nouvelles règles de gestion de l'IBR (voir tableau) et particulièrement la mise en place des allègements et des sérologies individuelles pour les cheptels non indemnes, sont mises en place dans le Puy-de-Dôme depuis le 15 octobre 2022.
"Sans bâton, nous n'arriverons à rien"
L'IBR fait l'objet d'un suivi depuis plusieurs années maintenant. « Si la grande majorité des éleveurs joue le jeu » précise le président, il regrette néanmoins « qu'un certain nombre d'irréductibles ne respectent pas le protocole (...) ils laissent sortir leurs animaux alors qu'ils devraient être confinés ; ils mettent en péril le statut indemne de leurs voisins mais aussi de tous les éleveurs du département ». Les administrateurs du GDS ont témoigné aux représentants de la DDPP(1), présents ce jour, « un certain ras-le-bol » et ils ont appelé à « une réglementation plus stricte pour pouvoir tenir l'objectif d'éradication et ne pas dégoûter les éleveurs qui font l'effort quotidien de respecter les protocoles». Les services de l’État sont désormais responsables des retraits de qualification et des mises en non-conformité.
La BVD en perte de contaminations
Le plan d'éradication de la BVD, mis en place le 31 juillet 2019, porte ses premiers fruits dans le Puy-de-Dôme. En décembre 2021, le GDS enregistrait 92% de veaux dépistés contre moins de 80% en janvier 2020. Dans ce même laps de temps, le taux d'exploitations ayant dépisté au moins un veau est passé de 81% à 97%. « Les éleveurs ont rapidement compris l'intérêt de lutter contre cette maladie qui peut avoir des conséquences économiques désastreuses dans un élevage. »
L'application de l'ensemble des mesures permet d'ores et déjà de réduire les taux de positivité de moitié, tant sur les bovins (de 0,84% en janvier 2020 à 0,35% en décembre 2021) que sur les veaux naissant viropositifs (de 0,55% à 0,25%). L'évolution du nombre de bovins infectés dans les exploitations suit cette même tendance avec en décembre 2021, 225 infectés dans 66 élevages contre 603 bovins dans 202 exploitations en janvier 2020. "Les éleveurs se sont très vite mobilisés pour appliquer ce plan et ce, malgré les contraintes que génèrent les prélèvements. Les efforts doivent être maintenus pour parvenir à éradiquer cette maladie" encourage Jean-Luc Ferret.
Les activités du GDS vont se maintenir en 2023 autour de la gestion de ces deux plans, sans négliger les autres suivis (paratuberculose, besnoitiose...). Le groupement de défense espère pouvoir relancer son programme de formation, au ralenti depuis deux ans en raison de la pandémie.
(1) Direction Départementale de la Protection des Populations