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ÉLEVAGE
Fonctionnalité et économies dans la stabulation

À Laqueuille, le Gaec Izard a ouvert les portes de sa stabulation laitière à logettes sur caillebottis comprenant une salle de traite 2x5 épi ainsi qu'une fromagerie.

Bruno et Quentin Izard ont investi leur nouvelle stabulation à Laqueuille.
Bruno et Quentin Izard ont investi leur nouvelle stabulation à Laqueuille.
© M. Comte

La stabulation est la pierre angulaire de tout élevage laitier et se doit de répondre au mieux aux besoins des éleveurs comme de leurs animaux. "On ne change pas de bâtiment comme on change de chaussettes" aime à résumer Éliane Gardon, conseillère bâtiment à l'EDE du Puy-de-Dôme, d’où l'importance de bien préparer son projet en amont. Lors des Portes Ouvertes Bâtiments, coorganisées par la Chambre d'agriculture et l'EDE, les éleveurs accueillant les visiteurs ont partagé leur expérience, à l'image du Gaec Izard à Laqueuille. Bruno et Quentin Izard, père et fils, ont mis en service en janvier dernier leur stabulation à logettes sur caillebottis comprenant une salle de traite 2x5 épi. En janvier prochain, ce sera au tour de la fromagerie, intégrée à l'intérieur du bâtiment, d'entrer en fonctionnement. Leur bâtiment conjugue aussi bien fonctionnalité que confort de travail et économies d'énergies.

Positionnement optimal

Les travaux ont débuté en avril 2021 pour une première traite dans cette nouvelle stabulation 10 mois plus tard, en janvier 2022. Dès lors, les éleveurs préconisent à la quarantaine de visiteurs : "commencez votre bâtiment à l'automne plutôt qu'au printemps pour faire les finitions à la belle saison (...) poser du bardage en plein hiver, à 1 000 m d'altitude, ce n'est pas vraiment agréable".
L'objectif des éleveurs était d'avoir tous leurs animaux dans un seul et même bâtiment. De ce fait, leur stabulation a une capacité de 50 logettes et 48 places (génisses et vaches taries) sur aire paillée ainsi qu'une nurserie. Sa position centrale au sein du parcellaire de l'exploitation permet de réduire les distances parcourues par les vaches entre les prés et la salle de traite. Un choix loin d'être anodin dans la productivité des animaux puisque "pour faire un kilomètre, une vache consomme 1UF (unité fourragère)" précise Éliane Gardon.

Le choix de l'économie à long terme

Au-delà de la fonctionnalité de l'outil, l'optimisation économique et énergétique de ce dernier occupait une place centrale dans les choix de Bruno et Quentin Izard. La fosse sous caillebotis répondait à cette stratégie et ce malgré le surcoût qu'elle a entraîné lors de la construction. "L'aire paillée est très économique à court terme mais si l'on compte le coût de la paille, du GNR et du temps de travail... C'est un gouffre" explique Quentin Izard. Les éleveurs laitiers auraient pu investir dans une aire raclée mais "j'ai peu confiance dans la mécanique en plein hiver à Laqueuille". Un broyeur immergé a été installé dans la fosse et un programmateur l'actionne la nuit permettant "de conserver le tarif bleu pour l'électricité". Ce type d'installation représente "50% des projets bâtiments laitiers actuels dans le Puy-de-Dôme" précise Éliane Gardon.

 

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