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Billet de l’ancien
Doucement, les Basses ! (les basses retraites, bien sûr)

A propos de la retraite complémentaire obligatoire.

Roger Jeanrot.
Roger Jeanrot.
© D.R.

Ce 26 janvier 2010, une proposition de loi visant à étendre la retraite complémentaire obligatoire (RCO) aux conjoints et aides familiaux en agriculture était inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale. Il a manqué quatorze voix pour qu'elle soit adoptée. Dans l'Opposition, tous les groupes l'ont votée, massivement. Trois députés seulement ont voté contre… Dans la majorité, neuf parlementaires seulement nous ont soutenu. 268 ont voté contre !

Sur le moment, la nouvelle m'a abasourdi. Je n'arrivai pas à y croire. Comment un élu, qui vient de nous jouer un si mauvais tour, oserait-il se présenter pour un nouveau mandat ?

Et puis, d'un coup, un éclair de lucidité a traversé mon esprit : « Bon sang, mais c'est bien sûr ! », comme disait autrefois, à la télévision, le commissaire Bourrel dans les « Cinq dernières minutes ». comment n'y avais-je pas pensé plus tôt ?

Si les députés de la majorité ont voté contre, c'est parce qu'ils trouvent le projet insuffisant !

Et qu'ils nous ont mijoté, en catimini, un autre texte autrement plus audacieux.

S'agit-il de ce qui serait envisagé d'après le numéro spécial de la revue « Que choisir » de décembre 2009 ? Très certainement.

Je cite : « On pourrait imaginer un montant de la pension versée au titre de la retraite de base unique pour tous. Ce montant est souvent indigne pour les plus défavorisés, et toujours de peu de poids pour les hauts revenus. S'il était fixé uniformément aux alentours de 1 000 euros, cela éviterait mille et un calculs ». Fin de citation.

Comme aurait dit Coluche : « En voilà une idée qu'elle est bonne ! ».

J'ai pourtant une crainte. Dans notre pays, par les temps qui courent, des citoyens se retrouvent du jour au lendemain avec des retraites faramineuses ou des salaires représentant 4 000 fois la retraite d'un conjoint. Il ne faudrait surtout pas que pareille mésaventure nous arrive. A l'heure où l'on s'interroge sur l'identité nationale, il convient de marquer la différence entre le Français « haut de gamme », élaboré, et le Français de base, « modèle courant », un peu moins fini peut-être, mais qui saura quand même se dépatouiller avec 1 000 euros.

Un dernier mot. A mon avis, il serait judicieux de concrétiser le projet tout de suite. Le mois de mars approche… avec ses échéances…

En attendant, merci aux parlementaires qui nous ont soutenu.

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