Unesco
Classement Chaîne des Puys, un deuxième cap à franchir
« C’est bien parti, mais ce n’est pas fini. Restons mobilisés!», a souligné Jean-Yves Gouttebel, à propos du projet d’inscription de la Chaîne des Puys-faille de Limagne au patrimoine mondial de l’Unesco
C’est fait ! La France a retenu la demande d’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco, de la Chaîne des Puys - faille de Limagne, menée par le Conseil général du Puy-de-Dôme.
Une action menée en collaboration avec des scientifiques, forte de l’appui d’entreprises, de collectivités locales, d’un nombre important de Puydômois ainsi que de personnalités venues des médias, du sport, de supporters de tous bords… Tout simplement des personnes convaincues de l’importance d’une telle reconnaissance pour ce territoire, dans l’attente de l’obtenir de l’Unesco en juillet 2014. Un deuxième cap à franchir...
C’est bien parti, mais ce n’est pas fini
Un bel élan local, national, souligné par le président du Conseil général du Puy-de-Dôme, qui, tout en se félicitant de la réussite de cette première étape a alerté: «nous devons tous continuer à nous mobiliser. A montrer notre adhésion collective. Nous allons vivre une deuxième phase importante : convaincre les experts mandatés par l’Unesco. »
A cet effet, le Conseil général organise des réunions d’information à l’encontre des habitants du Puy-de-Dôme, « leur adhésion est vraiment importante », met tout en œuvre pour expliquer, démontrer le bien-fondé de cette démarche. Avec à ses côtés, notamment pour l’international, Pierre Boivin, responsable du laboratoire Magma et Volcans : «nous expliquons aux vulcanologues du monde entier, la justesse de notre demande. Nous obtenons déjà des soutiens.» Un gage important vis-à-vis des décideurs de l’Unesco.
L’activité de l’homme
Les porteurs de ce projet se di-sent convaincus de l’importance de l’activité humaine, qui doit perdurer dans la Chaîne des Volcans-faille de Limagne. «Si aujourd'hui on voit des volcans, c’est parce qu’il y a eu pâture, agriculture, façonnage par l’homme», souligne Yves Michelin du laboratoire Vet’Agro Sup, chargé du plan de gestion du site. Et de citer des sites remarquables, en Espagne par exemple, qui ne peuvent prétendre à un classement à
l’Unesco, à cause de leurs boisements. « Ils sont inaccessibles. Or l’Unesco exige que le site soit accessible au plus grand nombre… » Une raison pour laquelle, « on va proposer des modes de gestion qui concilient économie et préservation des paysages. »
Lors d’une réunion avec les supporters du projet d’inscription de la Chaîne des Puys-faille de Limagne au patrimoine mondial de l’Unesco, le président du Conseil général a, entre autre, remercié les acteurs de terrain : propriétaires fonciers, représentants des coopératives d’estives, exploitants agricoles et sylvicoles. Il a conclu en s’adressant à tous les participants : «nous avons plus que jamais besoin de toute votre implication. »