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Le leader de la volaille LDC renoue avec une croissante forte

Avec sept acquisitions en 2024 et 2025, le groupe LDC poursuit sa politique de développement en France comme à l’étranger. Porté par une consommation de volailles et d'oeufs en hausse, le groupe sarthois poursuit la reconquête de ses volumes.

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Le site de SNV Les Fournis dans l'Orne, en Normandie.
© SNV

En 2024 et 2025, c’est une politique énergique de reconquête des volumes, tous pôles confondus, que le groupe sarthois a mené. Pas moins de six sociétés ont été acquises par LDC durant l’exercice et une septième le 1er juin 2025. 

Lire aussi : « Il nous faut des éleveurs de volailles pour nos sites LDC »

Dans un contexte de hausse de la consommation, les volumes commercialisés ont bondi de 8,3 % supérieurs à ceux de 2021-2022 avant la crise de l’influenza aviaire. Après deux années totalement exceptionnelles, le chiffre d’affaires est en légère hausse (+ 2 %), dépassant l’objectif fixé à plus de 6,2 milliards d’euros. Seulement, la répercussion des baisses du prix des matières premières agricoles, les efforts promotionnels et les récentes acquisitions se traduisent par un résultat opérationnel courant en baisse à 317 millions d’euros, représentant 5 % du chiffre d’affaires contre 6 % sur l’exercice 2023-2024. À périmètre et taux de change constant, c’est un chiffre d’affaires qui recule de 1,6 %.

Résultats annuels de LDC : exercice 2024-2025 
Des résultats financiers en ligne avec les attentes
 Pôle Volaille FrancePôle 
International
Pôle 
Traiteur
Global LDC
Milliers de tonnes vendues740 (+3,2%)253 (+27.8%)179 (+6,7%)1172 (+ 8,3%)
Chiffre d’affaires en millions d’euros (variation en %)4404 (- 1,1 %)948,5 (+13.8%)971 (+6,5%)6323 (+2%)
Résultat opérationnel courant en millions d’euros (pourcentage du chiffre d’affaires)249 (5,7%)40 (4,2%)28,5 (2,9%)317,6 (5%)
Source : communiqué LDC, 21 mai 2025

« Cette évolution est parfaitement en ligne avec les anticipations du groupe », annonce l’équipe dirigeante. LDC trace son sillon et rappelle sa ligne directrice : « creuser l’écart avec la concurrence en volailles ; bâtir un champion européen en exportant le modèle 'né, élevé et transformé localement' et devenir le leader du rayon traiteur ». Avec ces acquisitions, le groupe entend franchir le cap des 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires et atteindre un Ebitda (1) d’environ 560 millions d’euros dès l’exercice 2025-2026.

Au pôle International, les acquisitions propulsent les tonnages commercialisés, en hausse de 27,8 % pour un chiffre d’affaires de 948,5 millions d’euros (+ 13,8 %). Mais le résultat opérationnel courant baisse faute d’un marché des spécialités favorable (canard-oie) à 40 millions d’euros contre 65,5 millions d’euros en 2023-2024. « Un repli limité par les sociétés intégrées à hauteur de 10 millions d’euros », explique le groupe, aujourd’hui présent en Pologne, Hongrie, Belgique, Royaume-Uni, Allemagne et Roumanie.

L’œuf et le mix-produit tirent le résultat

Concernant le pôle Volaille (hors amont), les ventes fléchissent légèrement à 3,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires (-1,9 %). Ce sont les produits à marque, les produits élaborés (cuits, crus et découpe) et les bonnes performances du poulet au quotidien qui ont boosté les volumes. En GMS, ils sont contrastés reflétant la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs : les produits label et bio reculent de 2,2 % sur l’année 2024 quand les volailles entières (certifiées et du quotidien) progressent de 5,7 % en volume dans un marché atone.

Sur les autres segments de marché, les volumes progressent également. La charcuterie de volaille (jambon) gagne 2 % ; le canard revient progressivement (+ 9 %) et la dinde connaît une certaine dynamique (+ 2,6 %). Enfin, le rayon surgelé gagne 8,6 % avec la marque Maître Coq qui caracole à 30 % de part de marché.

En œuf, porté par la consommation en raison de son prix attractif et de ses qualités nutritionnelles, l’année est exceptionnelle. Le groupe comptabilise 1,2 milliard d’œufs vendus en GMS (17 % de part de marché) et 0,7 milliard vendus en RHD pour un chiffre d’affaires total de 309 millions d’euros. Pour rappel, les rachats à Avril de la marque d’œufs coquilles Matines, en 2022 et de l’activité ovoproduits Ovoteam en 2023 ont boosté ce secteur. En œuf coquille, la marque Loué est numéro 1 en Label rouge et Matines, numéro 2 parmi les marques.

Le volet amont (production de vif et d’œuf, fabrication d’aliment, négoce de grains) se porte bien avec une hausse de 4,9 % du chiffre d’affaires pour un résultat opérationnel courant en hausse à 57,6 millions d’euros contre 56,7 millions d’euros en 2023-2024.

Au global, le pôle Volailles France voit ses ventes reculer de 1,1 % en valeur, soit un chiffre d’affaires de 4,4 milliards d’euros, alors que les volumes à 740 400 tonnes sont en hausse de 3,2 % sur la clôture précédente.

LDC, incontournable au rayon traiteur

Au pôle Traiteur, l’intégration de l’usine morbihannaise Les Délices de Saint-Léonard renforce la position de LDC sur le segment des produits en frais et surgelés (pizza, quiche…). Et le résultat opérationnel courant bondit de 23,4 % à 28,5 millions d’euros. Dernière acquisition en date, et non des moindres, le groupe vient de finaliser officiellement le rachat de l’entreprise familiale Pierre Martinet intégrée le 1er juin dernier. Des salades fraîches et des recettes végétales entrent dans le panier de LDC. Pierre Martinet, ce sont cinq sites de production, 700 collaborateurs et un chiffre d’affaires en 2024 de 231 millions d’euros.

(1) Bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement

Des revalorisations nécessaires avant l’été

Des revalorisations de prix sont demandées par le groupe sarthois de l’ordre de + 6 % à + 8 % en volailles et œufs d’ici l’été. Il estime que l’application de la loi Egalim basée sur l’indice Itavi ne prend pas en compte l’ensemble des charges opérationnelles supportées par la filière. « Cet écart nécessite un ajustement rapide », indique l’équipe dirigeante, qui souhaite s’engager dans une meilleure rémunération des éleveurs. Le but étant de favoriser l’investissement et la rénovation des bâtiments pour répondre aux besoins en approvisionnement et surtout attirer les jeunes porteurs de projet. Sachant que les investissements sont également indispensables à l’amélioration du bien-être animal, à l’adaptation des élevages au changement climatique et aux économies d’énergie… « La filière amont qui a atteint ses limites de capacité de production nécessite des investissements dans l’ensemble des maillons : élevages, reproducteurs, couvoirs, usines d’aliments… », alerte le leader de la volaille.

Même demande de hausse des prix concernant le pôle Traiteur à hauteur de + 3 % à + 5 %. La hausse de matières premières (produits laitiers, volaille, bœuf, ovoproduits…) « représente également un défi dans les mois prochains ».

Rédaction Réussir

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