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« Il nous faut des éleveurs de volailles pour nos sites LDC »

La consommation de volaille a le vent en poupe et particulièrement le poulet. Pour rester dans l’assiette des consommateurs français, LDC anticipe des centaines de constructions dans les toutes prochaines années indique Bruno Mousset, responsable du pôle Amont.

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Bruno Mousset travaille depuis vingt-cinq ans dans le groupe LDC et pilote le pôle Amont depuis 2020. Auparavant, il a dirigé la société Lœuf (2011-2019), a été adjoint du DG du pôle Amont (2005-2011) et antérieurement directeur de l’OP Bellavol LDC (2000-2004).
© P. Le Douarin

Qu’est ce qui caractérise les liens de LDC avec son amont ?

Bruno Mousset - « Nous sommes très attachés à défendre avec les éleveurs l’origine française des produits de volailles que nous commercialisons. « Produire local pour approvisionner un marché local » fait partie de l’ADN de LDC, quel que soit le pays où nous sommes implantés. 

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En France, presque 7 000 éleveurs nous approvisionnent à travers leurs organisations de production (OP), dont 10 sont propres à LDC. Réalisant 45 % de nos volumes en interne, nous n’avons pas l’intention d’augmenter cette proportion. »

Quelles sont les perspectives de développement pour les éleveurs de volailles ?

Bruno Mousset - « On a rarement eu autant de planètes alignées pour inciter à monter des bâtiments. Nous aimerions disposer de 300 bâtiments supplémentaires dans les trois ans qui viennent. Il le faut car nous augmentons nos capacités industrielles, notamment en poulet sur lequel nous arrivons presque aux limites. Nous investissons aussi dans nos outils d’accouvage.

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Côté élevage, la donne a changé. Désormais, il faut environ 400 euros le mètre carré pour construire un poulailler, contre 235 euros le mètre carré il y a dix ans. Toutes les OP sont prêtes à s’engager sur quinze ans, avec des aides directes conséquentes (qui ont doublé depuis trois ans) et des primes sur le vif.
Le porteur de projet a une visibilité sur au moins quinze ans. Il peut espérer dégager un résultat positif dès la première année, ce qui n’était pas toujours le cas avant.
Par ailleurs, les OP s’impliquent fortement dans la réussite de la transmission des élevages, encourageant les cédants à rénover pour transmettre plus facilement et les aidant à trouver un repreneur. »

Qu’en est-il pour les éleveurs des autres volailles ?

Bruno Mousset - « La dinde, le canard, la pintade, que nous appelons les « spécialités », représentent encore 40 % de nos activités en volaille. Elles ont été particulièrement chahutées depuis l’inflation, mais nous voulons maintenir cette diversité spécifiquement française. Nous continuons à les soutenir et si besoin nous les réorganisons. En dinde, les outils d’abattage vont passer de 6 à 4 en 2025, afin de redonner de la compétitivité et les pérenniser. On sent un regain pour cette viande. En canard, nous subissons encore les contrecoups de l’influenza. On fait ce qu’il faut pour reconquérir les clients petit à petit ».

Que devient la charte Nature d’éleveurs ?

Bruno Mousset - « Au 1er janvier 2026, 100 % des élevages de poulet seront engagés dans notre démarche Nature d’éleveurs, huit ans après son lancement en septembre 2017. L’échéance n’est pas encore fixée pour la dinde et le canard, eux aussi concernés. À partir de 2026, LDC va beaucoup plus communiquer sur le concept Nature d’éleveurs. Nous avons notamment pu constater que les élevages Nature d’éleveurs obtiennent des résultats significativement meilleurs sur les critères bien-être. LDC a d’ailleurs récemment augmenté la prime Nature d’Éleveurs versée aux OP (+ 18 euros la tonne au lieu de + 10 euros la tonne). »

La décarbonation est-elle l’étape d’après le bien-être animal ?

Bruno Mousset - « Nous sommes convaincus que la décarbonation est un droit à produire de demain. Une démarche de réduction des émissions de CO2 – qui s’appelle « empreinte d’éleveurs » – est déjà engagée au sein des filières amont du Groupe. Elle a commencé par l’aliment des volailles qui pèse le plus dans l’empreinte carbone. Nos huit usines de fabrication d’aliments sont certifiées depuis le mois de septembre. Elles affichent 10 % de baisse de leur empreinte carbone, par le choix des matières premières, par la formulation, etc.
Demain, on accompagnera les éleveurs volontaires, en volailles et en œuf, pour travailler sur les économies d’énergie (isolation, équipements), sur les énergies non fossiles (photovoltaïque, biomasse), et même sur l’agroforesterie (plantation de haies…). »

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