Aller au contenu principal

Trois conseils pour réussir la bioprotection de sa vendange

La bioprotection de la vendange implique de travailler avec des organismes vivants, moins infaillibles que le SO2. Voici trois recommandations pour favoriser leur efficacité.

récolte
Si le raisin est sur-mûr ou altéré, il est recommandé d'appliquer la bioprotection au plus tôt, à savoir dès la parcelle.
© REUSSIR SAS

Différencier blanc et rouge

Il existe plusieurs souches de levures pour réaliser une bioprotection, dont des Metshnikowia, Torulaspora ou encore Pichia. Dans le cas de vendanges en blanc, il est essentiel de choisir une souche qui soit non fermentaire, comme la Metshnikowia fructicola sélectionnée par l’IFV et commercialisée sous l’appellation Gaïa par l’IOC (Institut œnologique de Champagne), pour ne pas risquer une activité du moût avant le débourbage. Le but dans ce cas est principalement de lutter contre les levures de type Hanseniaspora uvarum, qui peuvent entraîner de l’acidité volatile. « Pour des cépages thiolés où l’on souhaite un profil aromatique, il peut être plus pertinent de protéger au SO2, car la bioprotection n’apporte pas de protection vis-à-vis de l’oxygène », avertit Philippe Cottereau, de l’IFV Occitanie. Sur rouge, il s’agit principalement de lutter contre une contamination par les Brettanomyces. Tout type de souche peut être utilisé, sauf dans le cas où l’on souhaite réaliser une macération préfermentaire, pour laquelle il faut utiliser les souches non-fermentaires.

Soigner la préparation

La grande majorité des souches de bioprotection ont besoin d’être réhydratées à des températures entre 20 et 30 °C, ce qui correspond généralement à la température ambiante pendant les vendanges. "Réhydrater est toujours préférable, cela permet de réhomogénéiser et assure une meilleure colonisation", estime Olivier Pillet, responsable du développement des biotechnologies à l’IOC. En cas d’ensemencement par saupoudrage de LSA sans réhydratation, il est conseillé de doubler les doses.

Lire aussi " Un pied de cuve opérationnel en 4 étapes "

Ensemencer au plus tôt

Dans le cas d’une vendange mécanique, les experts sont unanimes : le mieux est de commencer la bioprotection dès la machine à vendanger. « Avec la chaleur, ces engins sont de véritables petits fermenteurs », prévient Vincent Gerbaux, de l’IFV Bourgogne. Pour ne pas avoir à verser le levain régulièrement dans la trémie, il est possible d’équiper sa machine avec des injecteurs qui le répartissent petit à petit. Si la machine n’est pas équipée, il est possible de réaliser l’opération dans la benne, en arrosant la vendange au fur et à mesure du remplissage, à l’aide d’un arrosoir ou d’un pulvérisateur à dos. Pour des vendanges manuelles, la bioprotection n’est pas toujours pertinente et se raisonne au cas par cas. « Avec des raisins sains et un ramassage en caisses, on va intervenir plutôt à la cave, au chargement du pressoir pour les blancs et au conquet de réception pour les rouges », estime Arnaud Immélé, spécialiste de la bioprotection chez AEB. Si le raisin est très mûr ou altéré, qu’il est transporté en bennes et que les conditions sont chaudes, alors il est intéressant d’ensemencer dès la parcelle, à une dose plus faible (2 à 3 g/hl).

Les plus lus

<em class="placeholder">Photo de Céline Tissot, vigneronne en Bugey, pose dans ses vignes.</em>
Dans l'Ain : « Les liens en osier pour attacher la vigne ne nous coûtent que du temps »

À Vaux-en-Bugey, dans l’Ain, Céline et Thierry Tissot ramassent leurs osiers, qu’ils utilisent lors du liage de la vigne.…

<em class="placeholder">Saisonnier déraquant la vigne.</em>
En Loire-Atlantique : « Le déracage de la vigne permet de recourir à du personnel non qualifié »

Le viticulteur ligérien Damien Grandjouan pratique une prétaille manuelle sur ses vignes conduites en guyot simple alterné.…

<em class="placeholder">Nathalie Lalande, salariée du Vignoble Bourgoin taillant de la vigne</em>
En Charente : « Un gain de rendement de 31 % avec le meilleur tailleur de vigne »

Un tailleur bien formé permet des gains de productivité non négligeables. C’est ce qu’a constaté le Vignoble Bourgoin, en…

<em class="placeholder">Badigeonnage de plaie de vigne</em>
Dans la Drôme : « Nous badigeonnons les plaies de taille pour favoriser la cicatrisation de la vigne et diminuer sa sensibilité aux maladies du bois »

Baptiste Condemine, régisseur vignobles de la Maison Chapoutier, à Tain-l’Hermitage, dans la Drôme, estime que le badigeonnage…

<em class="placeholder">Vigne / 09-Pretaillage</em>
Effectuer une taille de qualité de la vigne derrière la prétaille pour diminuer les coûts sans grever la pérénnité

Dans ce contexte de crise, Massimo Giudici, maître tailleur chez Simonit & Sirch, insiste sur l’importance de réaliser une…

<em class="placeholder">Vigneron devant son ordinateur consultant un logiciel de gestion de parcelles nomme Wine2process. Programme informatique de gestion parcellaire pour la viticulture.</em>
Registre phytosanitaire numérique : comment être en règle au 1er janvier 2027 ?
À partir du 1er janvier 2027, les viticulteurs devront tenir leur registre phytosanitaire sous format numérique. Quelles…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Vigne
Consultez les revues Réussir Vigne au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters des filières viticole et vinicole