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Pulvérisateurs viticoles : trois nouveaux matériels à la loupe

Cette année, nous avons suivi les premiers pas de trois nouveaux pulvérisateurs : le Wulp Viti de Praysbee, le Lane System de Teknika engineering et le système Isotronic de Berthoud. Voici ce que leurs utilisateurs et un spécialiste en ont pensé.

Le Wulp Viti de Praysbee est un pulvérisateur fonctionnant sans flux d'air. Avec, à la clé, une diminution des nuisances sonores, de la consommation d'énergie et de la ...
Le Wulp Viti de Praysbee est un pulvérisateur fonctionnant sans flux d'air. Avec, à la clé, une diminution des nuisances sonores, de la consommation d'énergie et de la dérive.
© C. de Nadaillac

Parmi les trois pulvérisateurs suivis lors de cette campagne par nos équipes, celui qui semble le plus sortir du lot est le Wulp Viti de Praysbee. « Des trois matériels, c’est celui qui répond le mieux aux besoins des viticulteurs, notamment en raison de son faible prix », estime Adel Bakache, conseiller pulvérisation et viticulture de précision à la chambre d’agriculture de la Gironde. Cet appareil s’installe en effet sur un pulvé existant, ce qui diminue l’investissement nécessaire.

Autres atouts pointés par le conseiller : ce matériel ne fait aucun bruit, ce qui limite les nuisances pour le voisinage, consomme peu d’énergie et avec des buses idoines, il ne produit pas de dérive. Mais Adel Bakache pointe quelques limites. Tout d’abord, la qualité de la pulvérisation n’est pas toujours garantie. « Les principes physiques mis en avant par le concepteur fonctionnent à partir d’un certain volume par hectare, prévient-il. Mais en dessous de 200 l/ha, la qualité n’est pas terrible. » Par ailleurs, il rapporte que cet appareil est sensible à des phénomènes de bouchage.

Plancher sur l’aérodynamisme pour accélérer la vitesse de l’air

De son côté, le Lane System de Teknika engineering part d’une idée originale : travailler sur l’aérodynamisme du pulvérisateur pour accélérer la vitesse de l’air. « Mais la limite est que l’appareil est plein de technologies, regrette Adel Bakache, ce qui le rend très cher à produire pour un résultat comparable à un face par face classique. » Il faut débourser 50 000 euros pour une unité qui ne couvre que deux rangs à la fois et qui manque un peu d’air en partie basse de la végétation. Par ailleurs, la réduction de la dérive n’a pas été étudiée. « Or pour moi, c’est le second critère, après la qualité d’application », insiste le conseiller.

Adel Bakache n’a pas testé à proprement parler le système Isotronic de Berthoud. Mais il juge qu’il n’apporte pas de gain significatif en termes de qualité de pulvérisation. « Cela sert plutôt à diminuer les doses, en régulant et modulant, indique-t-il. C’est ni plus ni moins qu’un système de coupure automatique des tronçons, c’est moins innovant que les deux autres pulvérisateurs. »

Une production de l’air électrique dans les cartons

Le conseiller est également mitigé sur le Bliss Ecospray suivi l’an dernier. « Le résultat dépend beaucoup du matériel sur lequel il est monté, observe-t-il. Le principe est intéressant mais les concepteurs se sont trop focalisés sur la dérive, au détriment de la qualité d’application. L’appareil a souvent du mal à toucher la face inférieure des feuilles. » Quant aux porte-buses PWM d’Optima Concept, ils sont intéressants pour les viticulteurs qui modifient souvent leurs réglages, moins pour les autres.

Ce spécialiste de la pulvérisation ne voit pas d’innovation de rupture arriver dans les prochains mois. Mais une évolution devrait se produire au niveau du mode de production de l’air, qui pourrait devenir électrique chez certains constructeurs.

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