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Des copeaux de rooïbos antioxydants

Le rooïbos et le honeybush s’utilisent comme des copeaux traditionnels, à raison de 2 à 7 g/l.
© Fotolia - violet5885

De quoi s’agit-il ?

Le rooïbos Aspalathus linearis et le honeybush Cyclopia genistoides sont deux espèces d’arbustes autochtones d’Afrique du Sud. Généralement utilisées en infusion, ces plantes sont connues pour leurs vertus antioxydantes. Forts de ce constat, les chercheurs de l’université de Stellenbosch et la winery Audacia, en Afrique du Sud, ont testé leur efficacité pour protéger les moûts et les vins de l’oxydation. Ils les ont incorporés sous forme de copeaux, à la vendange ou juste après la fermentation malolactique.

Quel est l’impact de ces copeaux ?

Les essais réalisés sur merlot montrent l’action significative du rooïbos et, dans une moindre mesure, celle du honeybush. À partir d’un même lot de vin, les chercheurs ont comparé différentes modalités en incorporant soit du SO2, à 100 mg/l, soit des chips de rooïbos et honeybush, à 10 ou 40 g/l. Après une exposition prolongée à l’oxygène, les échantillons renfermant 40 g/l de rooïbos se détachent nettement. Ils présentent un taux de consommation d’oxygène plus important et des teneurs en acétaldéhyde moindres. Ce phénomène serait dû à la présence d’aspalathine, un flavonoïde naturellement présent dans le bois. Au niveau sensoriel, les vins sont néanmoins assez marqués, avec des notes allant du miel et des notes herbacées (rooïbos) jusqu’au thé noir et à la viande séchée (honeybush).

Où en est-on aujourd’hui ?

La winery Audacia commercialise d’ores et déjà plusieurs cuvées « sans sulfites ni conservateurs ajoutés » élaborées en utilisant des chips de rooïbos et de honeybush. Les copeaux ont été brevetés et sont disponibles sur le marché, mais uniquement pour les vignerons d’Afrique du Sud. Interrogé sur le sujet, Trevor Strydom, directeur de la winery Audacia, n’a pas manifesté l’envie d’ouvrir la production au reste du monde pour le moment.

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