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De l’eau oxygénée encapsulée pour lutter contre le mildiou de la vigne

Sus au mildiou ! La cave coopérative de Tutiac travaille avec le CEA afin de trouver une formulation pour pouvoir traiter les vignes au peroxyde d’hydrogène.

La cave coopérative de Tutiac teste l'encapsulation de peroxyde d'hydrogène sur son domaine expérimental.
La cave coopérative de Tutiac teste l'encapsulation de peroxyde d'hydrogène sur son domaine expérimental.
© C. de Nadaillac

Quel est le projet ?

« On sait que le peroxyde d’hydrogène fonctionne pour lutter contre le mildiou, introduit Jérôme Ossard, directeur technique de la cave coopérative girondine de Tutiac. Certains viticulteurs l’utilisent, et ça marche. » Mais il est très compliqué de travailler avec cette molécule car elle est très volatile et sans rémanence. Le but est donc d’arriver à la fixer sur la vigne. C’est tout l’objet du projet mené par Tutiac, en partenariat avec le CEA.

À quel stade en est le projet ?

Cette année, la cave a réalisé des essais d’efficacité de peroxyde d’hydrogène en solution liquide. Mais sans guère de succès. « Il fallait autant de produit que de bouillie, rapporte Jérôme Ossard. Ce n’est clairement pas jouable sur le terrain. »

Le CEA va donc replancher sur la formulation, avec comme objectif d’arriver à un produit sous forme de granulés dispersables (WG). Pour ce faire, le laboratoire va tenter d’encapsuler l’eau oxygénée dans de la zéolithe. Le produit serait ainsi à dissoudre dans la bouillie, comme un produit phytosanitaire classique. Il serait à pulvériser tous les dix jours.

Quand peut-on espérer voir ce produit dans les vignes ?

La cave espère tester cette nouvelle formulation solide pour la campagne 2023. Il y aura ensuite besoin d’au moins deux ou trois campagnes pour fiabiliser les doses et consolider les résultats. Puis d’au moins dix-huit mois pour l’homologation, et cela, si le dossier est instruit ailleurs qu’en France ! Au mieux, le peroxyde d’hydrogène encapsulé pourrait donc débarquer sur le terrain en 2028.

 

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