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« Nous vendons nos bovins au cadran de Saint-Yrieix-la-Perche »

Jérôme Laplaud, Ladignac-le-Long, Haute-Vienne et son épouse. © DR
Jérôme Laplaud, Ladignac-le-Long, Haute-Vienne et son épouse.
© DR

Après un an et demi de travaux et 2,7 millions d’euros d’investissement, le marché au cadran de Saint-Yrieix-la-Perche, en Haute-Vienne, a vu se conclure ses toutes premières ventes le lundi 16 décembre 2019. Celles-ci ont lieu chaque lundi. Jérôme Laplaud, agriculteur à Ladignac-le-Long, en Haute-Vienne, a décidé de s'emparer de ce nouveau mode de commercialisation.

« Depuis l’ouverture du marché au cadran de Saint-Yrieix-la-Perche, en Haute-Vienne, en décembre dernier, j’y emmène mes animaux. C’est très pratique. Il se situe à 10 kilomètres de l’exploitation. Ce système permet de proposer ses bêtes à un plus grand nombre d’acheteurs et si l’offre est inférieure à la demande, on peut espérer pousser le prix vers le haut du fait des enchères montantes. En face, les acheteurs disposent d’une plus large diversité de produits, présentés par catégorie. J’élève 140 mères limousines et engraisse mâles (jeunes bovins) et femelles. Pour l’instant, j’ai commercialisé des génisses de Saint-Étienne de 12 mois mais à l’avenir je compte proposer des vaches de réforme et espère amener régulièrement des bêtes étant en vêlages toute l’année. Je pense que sur le marché, les broutards représenteront l’essentiel des ventes.
La garantie et la rapidité de paiement sont deux autres atouts de ce marché qui fonctionne par caution pour s’assurer de la solvabilité des acheteurs. C’est le cadran qui règle le montant de la transaction à l’éleveur. On est rémunéré sous trois jours, ce qui est très appréciable par rapport à ce que je connais habituellement. Ainsi, lorsque je fais appel à mon marchand, le délai entre le coup de fil pour annoncer mes animaux et la réception du paiement est d’environ cinq semaines. Au marché au cadran, j’annonce mes bêtes le jeudi pour la vente du lundi. Je reçois le chèque trois jours plus tard.
Les vendeurs peuvent par ailleurs refuser la vente s’ils estiment le prix trop bas. Après un premier passage, on accepte ou non l’enchère. L’animal profitera alors d’un second passage sous l’œil des acheteurs. Ce marché représente également un moyen pour recréer du lien entre agriculteurs. On peut partager nos émotions, à plus forte raison si le contexte est difficile. Cela fait du bien d’échanger sur les problèmes que l’on peut rencontrer et constater que l’on n’est pas seul. »

 

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