Aller au contenu principal

Bien choisir sa conduite en bande

De plus en plus d’élevages passent d’une classique conduite en 7 bandes à une autre organisation en 4, 5, 10 ou 20 bandes. Analyse des principaux éléments de choix.

© dp

La conduite en 7 bandes avec un sevrage à 28 jours, véritable institution des années 80,marque le pas au profit d’autres conduites. Ainsi, 16 % des élevages bretons conduisent aujourd’hui en 4 ou 5 bandes, et 16 % également en 10 ou 20 bandes. Cette évolution est due à plusieurs facteurs dont la possibilité de sevrage à 21 jours sans lequel ces « nouvelles » conduites n’ont pas de sens. Aujourd’hui, en Bretagne, selon l’enquête réalisée par les chambres d’agriculture de Bretagne, quasiment un porcelet sur deux est sevré à 21 jours. Ce qui est en accord avec la réglementation bien-être, si l’on s’en réfère au Journal Officiel du 22 janvier 2003 (arrêté du 14/01/2003) qui en précise les conditions : « Les porcelets peuvent être sevrés jusqu’à 7 jours plus tôt (que 28 jours Ndlr) s’ils sont déplacés dans des locaux spécialisés qui seront vidés, nettoyés et désinfectés complètement avant l’introduction d’un nouveau groupe et qui seront séparés des locaux où les truies sont hébergées afin de réduire autant que possible les risques de transmission de maladies aux porcelets ». Un post-sevrage autrement dit. Ce sevrage à 21 jours aujourd’hui techniquement maîtrisé, le choix de la conduite est ensuite une affaire de goût. Travailler de façon régulière chaque semaine avec une conduite en 20 bandes ou, au contraire, préférer deux semaines bien chargées suivies de deux semaines de « routine »… Travailler plutôt en équipe et être plus polyvalent, ou au contraire préférer se spécialiser à un poste, gérer les congés et les week-ends… L’organisation du travail est au coeur du choix de la conduite. Mais c’est aussi une question de bâtiments et de cohérence de la chaîne, donc de possibilité de rénover, réaménager ou construire, ce qui dépendra de la trésorerie et des autorisations ! Au vu de l’enquête réalisée en Bretagne, ce sont bien des choix personnels qui doivent guider le changement de conduite. Car l’analyse sur de nombreux élevages ne met pas en évidence de supériorité d’une conduite sur une autre. Ni sur les résultats techniques, sur l’état sanitaire ou la marge par truie. Si les données laissent apparaître une meilleure marge dans les élevages qui conduisent en 10 ou 20 bandes, ce serait, selon les auteurs de l’étude, à mettre sur le compte de l’effet taille d’élevage, généralement plus importante avec ce type de conduite, que sur le nombre de bandes luimême. Au final, le prix d’équilibre de l’atelier va s’en trouver modifié. L’impact le plus fort sera lié au passage d’un sevrage à 28 jours à un sevrage à 21 jours qui permettra, à effectif truies constant, de répartir le montant des investissements en bâtiments sur un plus grand nombre de kilos de carcasse. Comme chaque étude le révèle, celle que vient de publier les chambres d’agriculture de Bretagne,montre que c’est avant tout la rigueur dans la conduite et la cohérence des bâtiments qui en fait son succès. Enfin, les éleveurs qui sont venus témoigner au cours des différentes réunions d’information sur ce sujet au cours de l’hiver, soulignent qu’un changement de conduite en bandes n’est pas une mince affaire. La mise en place qui demande évidemment plusieurs semaines doit être particulièrement bien programmée, et acceptée par tous les intervenants dans l’élevage. 

Les plus lus

<em class="placeholder">Le bâtiment est composé de deux salles de 400 places chacune avec un accès extérieur dans une courette semi-couverte.</em>
Un bâtiment d’engraissement en grands groupes de 400 places de porcs et un accès à l'extérieur

Dans le cadre du projet BP 2022piloté par la chambre d'agriculture de Bretagne, un bâtiment d'engraissement alternatif a été…

<em class="placeholder">Les effectifs de sangliers, potentiels porteurs de la fièvre porcine africaine, sont en forte expansion</em>
Les effectifs de sangliers, potentiels porteurs de la fièvre porcine africaine, sont en forte expansion

Le nombre de sangliers abattus chaque année a été multiplié par huit en trente ans.

<em class="placeholder">Sandrine Paybou, &quot;En tant que chef d’entreprise, je me dois d’être prête à faire face à tous les imprévus&quot;</em>
« En tant que gérante, je dois être prête à tout faire sur mon élevage porc»

Gérante d’un élevage de 850 truies naisseur engraisseur dans le Sud Ouest, Sandrine Paybou s’implique à fond dans son métier.…

<em class="placeholder">Estelle et Mathis Talec : « La nouvelle maternité permet de s’adapter à l’évolution de la prolificité des truies et de soutenir les performances de porcelets ...</em>
« Nos choix d’investissements de notre élevage de porcs sont raisonnés sur l’efficacité »

Avec une grande salle neuve de 72 truies en maternité liberté, Mathis et Estelle Talec poursuivent leur objectif d’…

<em class="placeholder">L’enrichissement dans la case (ici de la paille en râtelier) détourne l’attention des porcs et réduit l’importance des morsures. Mais il ne constitue pas une ...</em>
L’arrêt de la caudectomie en élevage de porcs s’accompagne toujours d’une part de caudophagie.

L’arrêt de la coupe des queues des porcelets à la station expérimentale de la chambre d’agriculture de Bretagne s’est…

<em class="placeholder">Biosécurité élevage porc PPA Finistère</em>
«J’ai mis la biosécurité au cœur de mon élevage de porcs»

Frédéric Mésangroas, 44 ans, est éleveur naisseur-engraisseur de porcs à Plouigneau, dans le Finistère. Soucieux de la…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)