Aller au contenu principal

Maïs : « Les variétés actuelles assurent un minimum de rendement sans une goutte d’eau »

Producteur à Prin-Deyrançon, dans les Deux-Sèvres, Christophe Morin choisit des variétés de maïs tolérantes au stress hydrique. Sans irrigation et en situation de sécheresse, l'une d'elle a produit 35 q/ha.

Laurent et Christophe Morin, agriculteurs à Prin-Deyrançon (Deux-Sèvres)   "Nous avons réduit de moitié la surface de maïs irrigable, à cause des restrictions d’eau préfectorales qui peuvent être imposées comme cela a été le cas en 2022."
Laurent et Christophe Morin, agriculteurs à Prin-Deyrançon (Deux-Sèvres) "Nous avons réduit de moitié la surface de maïs irrigable, à cause des restrictions d’eau préfectorales qui peuvent être imposées comme cela a été le cas en 2022."
© EARL Morin

« Depuis vingt ans, il y a une amélioration notable de la tolérance des variétés de maïs à la sécheresse. Sans une goutte d’eau, on peut espérer des rendements à 30 quintaux à l’hectare (q/ha) avec les variétés actuelles alors que celles d’autrefois ne produiraient rien dans ces conditions. Nous avons réduit de moitié la surface de maïs irrigable, à cause des restrictions d’eau préfectorales qui peuvent être imposées comme cela a été le cas en 2022. Nous choisissons des variétés d’indice demi-précoce à tardif (350 à 480), identifiées comme tolérantes au stress hydrique telles que DKC4416, KWS Hypolito, KWS Inteligens… Une variété comme KWS Hypolito se distingue en situation de stress hydrique. En condition sèche, elle a produit 35 q/ha alors qu’une autre variété se situait à 27 q/ha dans la même situation. Si nous avions pu apporter deux tours d’eau du 20 juin au 14 juillet, nous aurions fait 30 q/ha de plus. Toute culture a besoin d’eau, c’est pourquoi le stockage de l’eau est nécessaire à mon sens.

La variété KWS Hypolito sera reconduite en 2023 avec un peu de KWS Inteligens sur les 25 hectares de surface irrigable. Dans les terres de marais non irriguées, la perte de rendement a été limitée en 2022. Nous prévoyons d’y utiliser les variétés KWS Hypolito, DKC4728, DKC4391, DKC4428… Les semis sont réalisés avec des densités à 85 000 pieds à l’hectare la première semaine d’avril sur les terres assez séchantes et à partir du 15 avril sur celles de marais. Nous bénéficions d’expérimentations variétales sur notre exploitation. Il est important d’avoir des résultats d’essais de notre région pour faire un choix adapté à notre contexte. En 2022, seuls les maïs sur essai expérimental (3 hectares) ont pu être irrigués correctement grâce à la dérogation prévue. Pour 2023, nous remplacerons le maïs irrigué sur une partie de la surface par une production de lentilles sous contrat. Les légumes secs bénéficient également d’une dérogation préfectorale pour pouvoir être arrosés. »

EARL Morin avec Laurent, Baptiste et Christophe Morin. 530 ha dont 25 de maïs irrigué, 110 de maïs en sec (sur terres de marais), 220 de blé tendre, 40 d’orge d’hiver, 31 de pois d’hiver, 15 de lentille de consommation, 13 de soja semence, 45 de jachère… 120 ha de surface irrigable (forage).

Les plus lus

<em class="placeholder">Berthold Kress, maïsiculteur à Bourideys, en Gironde, devant son outil combiné.</em>
Ravageurs du maïs : « J’ai créé un outil qui fend les pieds de maïs pour éliminer pyrale et sésamie sur mon exploitation en Gironde »

Berthold Kress est maïsiculteur à Bourideys en Gironde. Pour gérer le maximum de larves de pyrale et sésamie après la récolte…

calculatrice
Indice des fermages 2025 en hausse de 0,42% : calculer son nouveau montant de fermage

L’indice des fermages 2025-2026 est annoncé à 123,06 soit une augmentation de 0,42 %, par rapport à 2024-2025. Comment l’…

<em class="placeholder">Maxime Duchène, agriculteur dans l&#039;Oise à Choisy-la-Victoire</em>
Rotation des cultures : « Sur mon exploitation dans l’Oise, je privilégie le rendement de la betterave tout en obtenant de bonnes performances pour la céréale suivante »

Maxime Duchène cultive 100 ha de betterave dans l’Oise. Il n’hésite pas à repousser au maximum l’arrachage de ses…

<em class="placeholder">Hélène et Martin Gosse de Gorre, agriculteurs à Ostreville (62),&quot;Deux ans après semis de trèfle blanc, nous constatons l’absence de développement d’adventices ...</em>
Entretien des haies : « Dans le Pas-de-Calais, nous avons semé du trèfle blanc en bande enherbée pour empêcher les adventices de se développer »

Agriculteurs à Ostreville (Pas-de-Calais), Hélène et Martin Gosse de Gorre gèrent plusieurs kilomètre de haies sur leur…

<em class="placeholder">Jachère spontanée.</em>
Jachère 2025 : la surface la plus haute de la décennie à 511 000 ha
La surface mise en jachère en 2025 est la plus importante de ces dix dernières années en France malgré la suppression de leur…
<em class="placeholder">Jean-Luc Marraud, agriculteur à Chantillac en Charente.</em>
« L’assolement en commun nous a permis de maintenir des grandes cultures sur nos exploitations des deux Charentes »

Jean-Luc Marraud est agriculteur et membre de la SEP Alliance du Sud, qui regroupe des soles de grandes cultures en…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures