Le roi des fromages chahuté, imité mais toujours sur pied
Le roquefort, surnommé roi des fromages, est riche d’une longue histoire pleine de rebondissements. Aujourd’hui comme hier, il doit faire face à des défis qu’éleveurs, transformateurs et techniciens se font fort de relever ensemble.
Avec environ 20 % des fabrications exportées, le roquefort est un fromage toujours très exporté. L’Espagne absorbe plus du quart des 3 700 tonnes exportés, suivi de la Belgique, de l’Allemagne et du Royaume-uni.
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D. Hardy
L'aire de production du lait du Roquefort, s'étend dans un rayon de 100 km autour de Autour de Roquefort-sur-Soulzon.
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Studio End Naucelle
C'est dans l'atmosphère sombre et saturée d’humidité des caves de Roquefort-sur-Soulzon que les pains de fromage vont s'affiner et devenir le Roquefort AOP.
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A. Villette

Le mode de consommation évolue, avec moins de temps dédié aux repas. Les fromages de tradition comme le roquefort doivent trouver leur place, par exemple en planche apéritif très à la mode.
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Le roquefort doit se réinventer pour s'insérer directement dans la préparation des repas et ne plus compter seulement sur le plateau de fromages, délaissé par les jeunes.
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Le fameux persillé de brebis voit son invention remontée jusqu’à l’Antiquité puisque Pline l’Ancien le mentionne dans ses écrits. Au Moyen-Âge, les rois de France lui accordent ses lettres de noblesse et reconnaissent sa typicité. Le roquefort est le premier fromage à obtenir, en 1925, une appellation d’origine, aujourd’hui devenue AOP. Emblème de la gastronomie française dans le monde, à l’instar du champagne, le roquefort a cependant eu fort à faire tout au long de sa longue existence et les défis continuent d’affluer aujourd’hui encore. Baisse de consommation, impact environnemental, attentes sociétales, quasi-monopole de la transformation, surtaxation punitive, contrefaçon et concurrence déloyale, les sujets de débats ne manquent pas.