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Cotations : tendances et perspectives de la semaine 11
Marché de l’asperge : mise en place

Quelques tendances et perspectives des prix des légumes pour la semaine 11

asperge rungis
© Philippe Gautier-FLD (photo d'archive)

Tendance : développement printanier

Les campagnes des produits printaniers ont continué de se mettre en place, en semaine 9, dans un contexte de marché favorable et actif, face à une demande intéressée et à des offres encore limitées (en fraise et en tomate). La saison de l'asperge française s'est également amorcée, avec des volumes confidentiels. À l’inverse, les productions d’hiver ont été moins recherchées par les consommateurs, avec le beau temps des derniers jours. Les niveaux plus modérés des disponibilités —en carotte, en chou-fleur et en endive, notamment— ont toutefois permis de mieux tenir les niveaux de prix.

Perspective : progression des offres de saison

Les offres de printemps vont s’étoffer progressivement, mais resteront probablement encore modérées, cette semaine. De son côté, la demande s’annonce plutôt présente, face au développement des référencements en GMS, même si la dégradation météo attendue en fin de semaine est susceptible de freiner un peu la consommation. Des ajustements baissiers des prix sont probables, à mesure du développement des offres. L’intérêt de la demande pour les produits d’hiver risque pour sa part de reculer. Le déclin amorcé des disponibilités pourrait cependant limiter la pression sur les tarifs.

Asperge : mise en place

La saison française s'est mise en place dans un contexte d'offre encore réduite (35 t/j, dans le Sud-Ouest), le climat des derniers jours ralentissant la pousse. Les cours ont conservé des niveaux fermes.

Si la production s'annonce plus étoffée, cette semaine, son développement sera probablement encore modéré et irrégulier, du fait de la météo maussade. Un recul des niveaux de prix est probable.

Carotte : des cours en hausse

La qualité plus hétérogène de l'offre induit de plus importants écarts de tri. De ce fait, le plus faible disponible en semaine 10 —2.200 t, dans le Sud-Ouest— a été facilement écoulé, à des prix haussiers.

Si les besoins dans la filière sont attendus plus mesurés, avec la concurrence croissante des légumes printaniers, le niveau plus réduit des apports devrait faciliter le maintien de l'équilibre du marché.

Chou-fleur : flambée des prix

L'offre bretonne est apparue plus réduite —1,64 million de têtes, en semaine 10— et plus disputée, se soldant par de nouvelles hausses des prix, malgré une plus grande prudence des acheteurs, notamment à l'export.

Le déclin des apports se confirmant, le marché devrait rester aéré, même si un regain d'attentisme est envisageable, côté acheteurs, à ces tarifs, susceptible de peser, en retour, sur les prix.

Concombre : progression des volumes

Les apports ont progressé, sur l'ensemble des bassins de production (232.000 colis, dans le Centre-Ouest, en semaine 10), induisant un fléchissement logique des prix, sur un marché cependant porteur.

La poursuite du développement des productions et des promotions est de nature à accentuer la pression sur les cours, dans un contexte attendu toutefois encore demandeur sur l'Hexagone.

Échalote : fermeté

Les hausses successives des tarifs en production ont freiné l'écoulement, sur certains marchés, notamment à l'export. Un petit réveil de l'activité a été toutefois enregistré, en fin de semaine 10.

Endive : de plus faibles apports

Les plus faibles volumes disponibles (3.840 t, en semaine 10, dans les Hauts de France) ont été correctement absorbés par les actions commerciales en GMS, autorisant une meilleure tenue des cours.

Le recul de l’offre va se poursuivre. Il sera davantage significatif à partir de la fin du mois. D’ici là, le rééquilibrage amorcé de la tendance s’annonce encore fragile, face à une demande elle aussi sur le déclin.

Oignon : déclin

Le déclin progressif des stocks et l'arrêt de certains opérateurs sur l'Hexagone tend à re-concentrer le commerce, jugé, de ce fait, un peu plus actif. Les prix ont été globalement reconduits, en semaine 10.

Pomme de terre : une demande timide

Le marché intérieur est resté inchangé, avec des volumes travaillés inférieurs aux attentes et essentiellement portés par des mises en avant, dans un contexte de demande plus faible, avec le temps printanier.

L’évolution qualitative des stocks inquiète, face aux exigences de certaines centrales, synonyme d'une hausse des coûts (de prélavage et de tri), difficiles à répercuter sur les prix expédition.

Tomate : développement

Les prix de la grappe se sont logiquement repliés, avec le développement des volumes —300 t, en Bretagne, vendredi— et des programmes en GMS. Les cours des autres variété sont restés très fermes.

La montée en puissance attendue des productions, notamment en Bretagne et en Provence, s'accompagnera probablement d'un réajustement à la baisse des niveaux de prix, dans les prochains jours.

 

 

Rédaction Réussir

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