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Marchés attentistes, mais pas inertes

La reprise de confiance des opérateurs financiers a déteint sur les marchés des céréales et des oléagineux, les cours se consolidant à Chicago et sur Euronext. Les exportations européennes se maintiennent, mais l’importance des potentiels russes et ukrainiens se précise.
Période du 19 au 25 octobre. Les marchés des matières premières agricoles ont l’œil fixé sur leurs homologues financiers, avec une particulière acuité depuis l’ouverture de cette nouvelle session du G20 qui décidera peut-être du sort de la zone euro, voire plus si non-affinités entre les grands partenaires. La session du week-end dernier n’a pas permis de conclure des accords, mais les Bourses y ont vu des raisons d’espérer et la dépression de la fin de
semaine dernière a cédé la place à une reprise de confiance des opérateurs financiers qui a déteint sur les marchés des céréales et des oléagineux. Le marché à terme européen Euronext s’est prudemment redressé vendredi en clôture pour le contrat blé, plus franchement pour le contrat maïs, et la consolidation des cours s’est précisée en début de semaine, que ce soit à Chicago ou sur Euronext. Cette orientation plus positive devra encore se confirmer avec la nouvelle réunion du G20 de mercredi ; rien n’est gagné.

L’embonpoint de la mer Noire

Le marché mondial s’annonce de plus en plus difficilement accessible aux exportations européennes au fur et à mesure que se précise l’importance des récoltes russes (95 millions de tonnes toutes céréales), kazakhs (30 Mt) ou ukrainiennes (30 Mt), s’accompagnant de leurs capacités exportables. L’Ukraine, débarrassée de ses taxes, va aller tâter le marché égyptien qui l’inclut de nouveau dans ses fournisseurs potentiels. Dans l’immédiat, les opérateurs de la zone mer Noire sont encore handicapés par des problèmes logistiques, mais ils sont à la recherche de solutions communes à ces problèmes d’infrastructures de stockage ou de transport.

Cours mieux tenus

Le marché physique n’est cependant pas inerte. Bruxelles a délivré la semaine dernière 295 700 t de certificats d’exportation de blé, 80 350 t d’orge (un marché très sollicité par les importateurs comme l’Algérie, la Libye, la Jordanie ou la Syrie) et les exportations de maïs américain, directeur sur la tendance mondiale, atteignaient leur plus haut niveau depuis le printemps dernier.
Dans les ports français, les chargements se poursuivent. La semaine dernière, 150 400 t de blé ont été chargées à Rouen, dont 90 600 t à destination de l’Algérie et 87 000 t à La Palice dont 27 500 t vers l’Algérie et 20 300 t pour le Maroc.
Le marché physique s’est aligné sur la reprise des marchés à terme et le prix du blé qui a évolué ces dernières semaines entre un plus bas de 181 euros et un plus haut de 185 euros, se place plutôt, en ce début de semaine 43, dans le haut de la fourchette. L’orge, malgré une fin de semaine marquée par un net ralentissement de l’activité en portuaire, confirme sa grande fermeté consécutive à la faiblesse de l’offre ; le maïs, dont la récolte arrive à son terme en répondant à tous les espoirs mis en elle, parvient à se maintenir malgré cette pression.

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