Les IAA candidates aux pôles de compétitivité
Créer un partenariat entre entreprises, centres de formation et unités de recherche proches géographiquement, autour d’un projet d’innovation commun, de manière à être plus visible à l’international. En quelques mots, on pourrait ainsi résumer la politique de pôle de compétitivité chère au gouvernement actuel. Lancé en septembre 2004, l’appel à projets s’achève le 28 février prochain.
A quelques jours de la clôture des candidatures, les porteurs de projets se font connaître. Chaque jour, la presse se fait l’écho d’un nouveau dossier et le thème de l’agroalimentaire s’avère très récurrent. En Bretagne, l’association bretonne des entreprises alimentaires (Abea) et la conférence des chambres économiques de Bretagne (Coceb) s’apprêtent à déposer une candidature autour de la thématique «nutrition, santé, équilibre». A Dijon et à Bordeaux les dossiers tournent autour du même thème à quelques nuances près : le goût pour Dijon et la bioproduction pour l’Aquitaine. En Languedoc-Roussillon, PME et grands groupes proposent un projet visant à promouvoir « un modèle de développement original, durable, respectueux de l’environnement et de la qualité de vie en Méditerranée». On peut encore citer, la Picardie et la Champagne-Ardenne candidates à un pôle de compétitivité sur les agro-ressources et les pays de la Loire centrés sur un «pôle du végétal». Tous ne seront peut-être pas élus : 2 à 5 pôles seront labellisés avant juin pour atteindre 15 à 20 d’ici 2007.
Si les candidats se pressent aujourd’hui c’est que les «heureux» élus bénéficieront d’avantages financiers importants. Pour 2005, les moyens financiers dédiés au lancement de la stratégie des pôles devraient s’élever à 650 M Eur. L’enveloppe atteindra 750 M Eur en 2007, provenant pour plus de la moitié du budget général de l’État et pour la part restante des établissements publics de l’État (CDC, Anvar, BDPME, Sofaris). Les partenaires associés aux pôles de compétitivité labellisés se verront octroyer plusieurs types d’aides : des subventions publiques, des exonérations fiscales, des allégements de charges sociales, des systèmes de financement et de garantie spécifiques. En contrepartie, les bénéficiaires doivent s’engager à ne pas délocaliser leurs activités.