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Des coopératives de l'Ouest projetées vers l'avenir


Le 23 mai à Nantes, une table ronde a réuni quatre coopératives engagées dans des projets d'avenir.
Lors de la 1re rencontre Ouest des « producteurs d'avenir », l'innovation, le développement durable et l'internationalisation ont été identifiés comme des enjeux majeurs de demain.

Les « producteurs d'ave-nir » de l'Ouest s'étaient donné rendez-vous le 23 mai à Nantes, dans l'hé-micycle du conseil régional des Pays de la Loire. L'occasion pour les coopératives d'affirmer qu'elles peuvent « apporter des éléments de réponse aux difficultés économiques et sociales du pays », a souligné Jean-Marie Gabillaud, président de Coop de France Ouest, en ouvrant les débats. Face aux demandes sociétales fortes en matière de réassurances (qualité, conditions de production, proximité), les coopératives « ont la capacité de répondre car elles regroupent l'amont et l'aval », a enchaîné Hubert Garaud, président de Terrena. À la condition de relever trois défis majeurs : saisir l'opportunité d'une demande mondiale dynamique ; répondre aux nouveaux besoins des adhérents ; s'adapter aux évolutions des modèles de consommation. Une table ronde a réuni quatre coopératives engagées dans des projets liés à ces enjeux.

Projet d'usine en Chine pour Sodiaal

Sodiaal, la 1re coopérative laitière française, réalise 30 % de son chiffre d'affaires (5 milliards d'euros) à l'international. « La création de valeur ajoutée pour nos producteurs ne peut passer que par l'export », a témoigné Didier Loiseau, président de Sodiaal Union Ouest. Le dirigeant a présenté un important projet d'usine test en Chine, qui verra le jour fin 2015 dans la région de Shanghai. L'investissement se monte à 50 millions d'euros (M€) pour cette usine d'une capacité de production de 25000 t de produits adaptés au marché chinois. « Si ça marche, on le multipliera sur la Chine », a confié Didier Loiseau. Il a estimé que pour de plus petites structures « aller tout seul à l'international est risqué. Il est bon de se regrouper au niveau des coopératives, d'avoir une vision commune. »

Cavac triple ses capacités d'innovation

En matière d'innovation, le déclic peut parfois venir de l'organisation. Freddy Thiburce, directeur général du Centre culinaire contemporain, a cité l'exemple d'une coopérative de l'Ouest qui a regroupé achats, qualité, R&D et marketing dans une direction de l'innovation et ainsi « multiplié par trois ses capacités d'innovation à moyens financiers et humains constants ». La coopérative vendéenne Cavac est allée chercher en Allemagne des solutions en matière de rotations de cultures écologiques. Le lin et le chanvre ont été choisis, car « ces plantes sont valo-risées en totalité, les graines pour l'alimentation et les pailles en agromatériaux », a indiqué Olivier Joreau, directeur du développement à la Cavac. Les adhérents de la Ca-vac, qui produit la gamme Bio-fib'Isolation, cultivent 1 400 ha de chanvre et 1 500 ha de lin. Les coopératives sont aussi actives dans la valorisation énergétique au service de leurs adhérents.

UN MOUVEMENT PUISSANT

Le mouvement coopératif agricole et agroalimentaire du Grand Ouest (Pays de la Loire, Bretagne, Basse-Normandie) rassemble 168 coopératives et unions de coopératives, et plus de 400 filiales. Leur chiffre d'affaires pesait 25,7 milliards d'euros en 2013, soit 30 % de celui des coopératives agricoles au national. L'ancrage territorial des coopératives est solide à l'Ouest puisqu'un tiers des communes ont sur leur sol une implantation de coopérative. Et neuf agriculteurs sur dix y adhèrent. L'ensemble des coopératives de l'Ouest emploie 61000 salariés. Enfin, deux tiers d'entre elles opèrent déjà à l'international, et y réalisent 20 % de leur chiffre d'affaires en moyenne.

En Mayenne, la Codema, coopérative de déshydratation, utilise pour sécher les fourrages de ses 720 adhérents le biogaz fourni par le traitement des déchets. La Coopérative du Val de Sèvre, spécialisée en palmipèdes à foie gras, projette la construction pour 2016 d'une unité de méthanisation. Cet investissement de 10 M€, qui réduira le coût énergétique au canard, vise à « traiter les effluents de nos élevages pour pérenniser notre capacité de production et transformer l'énergie fossile en énergie verte », explique Michel Fruchet, son directeur.

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