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Y a t-il eu un effet Brexit anticipé ?

La meilleure compétitivité prix des produits britanniques face aux produits européens s’explique par une baisse de la valeur de la livre sterling.

Globalement, les exportations françaises de produits laitiers vers le Royaume-Uni ont peu baissé en valeur depuis 2016 (NDLR : le vote en faveur du Brexit date du 23 juin 2016), passant de 605 millions d'euros en 2016 à 597,4 M€ en 2019 (source : Cniel). Des laiteries comme Isigny Sainte Mère, Laïta... disent que le Brexit est synonyme de baisse de leurs exportations vers le Royaume-Uni depuis trois - quatre ans. Alors même qu'il n'y avait pas d'entrave au commerce. Comment l'expliquer ?

Il y a eu un effet lié aux incertitudes : y aurait-il un accord ou pas, à quelles conditions ? Cela incite les opérateurs à diversifier davantage leurs portefeuilles, clients ou fournisseurs selon que l'on est d'un côté ou l'autre de la frontière. Ce qu'ont d'ailleurs fait des transformateurs irlandais.

La livre sterling a chuté suite à l'annonce du Brexit en juin 2016. Puis elle est remontée, mais en restant à des niveaux 15 à 20% en deçà de ceux de 2015. Cette plus faible valeur rend les produits laitiers de la zone euro plus onéreux pour les consommateurs britanniques. Pour des produits plutôt basiques où une offre locale s’est développée, la RHD (restauration hors domicile) et la grande distribution britanniques ont pu opérer des substitutions de produits français par des produits autochtones.

Hausse de la production laitière britannique

La production laitière britannique est passée d'environ 15 millions de tonnes en 2014 à 15,5 Mt en 2018. Elle a encore progressé de près de 2% en 2019. Cela a permis de développer les exportations, notamment vers l'Union européenne (mais pas vers la France) de fromages, lait et crème, et matière grasse solide. Des transformateurs laitiers continentaux comme Arla foods (siège au Danemark) et Müller (Allemagne) ont développé la collecte (depuis 2012 pour Arla) et la transformation au Royaume-Uni. Une des questions porte sur leur volonté de poursuivre leur développement au Royaume-Uni. Dans le même temps, la production laitière française a baissé, passant de 25,8 millions de tonnes à 24,5 Mt.

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