« Nous avons repensé la stabulation pour pouvoir travailler seul dans l'Aveyron »
Au Gaec du Bourguet dans l’Aveyron, Lénaïc et Camille Vabre ont réaménagé et équipé le bâtiment existant pour être en mesure de travailler efficacement et en toute autonomie.
Au Gaec du Bourguet dans l’Aveyron, Lénaïc et Camille Vabre ont réaménagé et équipé le bâtiment existant pour être en mesure de travailler efficacement et en toute autonomie.

« Une erreur commise en termes de conception et d’aménagement de bâtiment peut coûter cher et sérieusement compliquer le quotidien. Mieux vaut prendre le temps de mûrir son projet, de se poser les bonnes questions et de visiter plusieurs installations avant de faire ses choix », considère Lénaïc Vabre, installé avec son épouse Camille depuis 2021 sur une petite structure de 35 vaches en bio.
Sur l’élevage, les éleveurs ont à cœur que le travail soit réalisé dans de bonnes conditions et surtout qu’une personne seule puisse assumer les différentes tâches. Attaché au système fumier en bio, ils ont maintenu la stabulation existante sur aire paillée datant de 2001, avec un effectif de vaches traites volontairement limité à 32 en hiver de façon à garantir 8 m2 de surface par animal.
Fiche élevage
2 UMO
35 vaches à 7 000 l
257 000 l produits en bio
51 ha de SAU
Pour plus d’ergonomie, la stabulation a été rallongée de 22 mètres pour créer des cases dédiées aux génisses et stocker du foin. « L’ancien bâtiment des génisses était exigu, sombre, peu confortable et peu pratique pour travailler. Tout devait se faire manuellement. Aujourd’hui, les animaux sont nettement mieux installés et nous travaillons plus efficacement », dépeint Lénaïc.

De même la création d’une case de vêlage de 35 m2 facilite désormais les interventions et l’isolement d’animaux. Cette extension a coûté 60 000 euros.
Des investissements pensés dans un souci d’ergonomie
Autre amélioration qu’apprécient les éleveurs au quotidien : la mise en place d’une pailleuse suspendue qui facilite grandement la distribution de paille pour les génisses et les laitières. « C’est sans doute notre meilleur investissement », indiquent les éleveurs, satisfaits. Le plancher de stockage de paille permet de tenir trois semaines. La pailleuse étant à niveau, il suffit de faire rouler la botte dessus. « En trois minutes, les vaches et génisses sont paillées. Le plus long finalement, c’est de charger la botte et la déficeler. Je me débrouille toute seule. Et quel gain de temps et de confort », apprécie Camille. Sans compter qu’il y a beaucoup moins de poussières et plus besoin de démarrer le tracteur.

Aujourd’hui, le seul bémol dans le bâtiment tient au manque de ventilation en été. « C’est ce qui péche encore, estime Lénaïc. En été, les vaches se répartissent moins bien qu’en hiver sur l’aire paillée, elles cherchent le tirage en s’approchant des portails. » Le couple envisage de réduire la hauteur du mur de parpaings à 1,50 mètre sur le long pan à l'est et de monter un filet brise-vent à la place des tôles perforées, pour un montant de 10 000 euros.
Améliorer aussi l’abreuvement

« Nous avons aménagé un espace dédié à l’abreuvement qui empiète sur l’aire paillée mais auquel les vaches accèdent exclusivement depuis le couloir de raclage, dépeint Camille. Cela permet de maintenir l’aire paillée au sec et facilite la purge et le nettoyage chaque semaine. » Ce premier bac, alimenté par une source, n’est jamais vide. Le second, situé à l’autre bout du bâtiment et relié au pré-refroidisseur, présente moins de débit. Le linéaire accessible par vache est en permanence au minimum de 10 cm.