" Face au changement climatique, nous avons augmenté les surfaces fourragères "
Le Gaec du Thillot, en Haute-Marne, est en AOP époisses et langres. Il a réduit sa surface de cultures de vente et augmenté celle en maïs et luzerne.




Le Gaec du Thillot, sur le plateau de Langres (sud de la Haute-Marne), adhère aux deux cahiers des charges des fromages AOP langres et époisses. Le Gaec doit donc respecter au moins 85 % d'autonomie alimentaire et les concentrés doivent rester en deçà de 30 % de la ration de base ou de 7 kg. Le langres impose six mois de pâturage sans contrainte de date et 20 ares de pâture par vache. En époisses, il faut que, du démarrage de l'herbe jusqu'au 15 juin, au moins 50 % de la ration soit en herbe fraîche, pâturée ou affouragée en vert. " Cette dernière exigence devient très difficile à tenir avec de plus grosses chaleurs et sécheresses dès le mois de juin, et des printemps pas beaucoup plus précoces, pointe Franck Boitteux, un des six associés du Gaec. Même s'il y a moins de gelées tardives, il y en a toujours jusqu'à la mi-mai. Et le démarrage de la végétation est toujours tardif et lent ; on a peut-être gagné une semaine en 25-30 ans.