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S'adapter au dérèglement climatique

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La diversification des ressources fourragères et l'augmentation des surfaces permettront de sécuriser la production laitière en se passant d'irrigation.

Quel climat aura-t-on dans un futur proche et lointain ? Quel effet aura-t-il sur les fourrages ? C'est tout le travail de Climalait, le programme initié et financé par le Cniel et piloté par l'Institut de l'élevage. Climalait a simulé l'évolution des températures, de la pluviométrie et de l'ETP dans 29 petites régions. Ainsi que leur impact sur les fourrages. Les rendements vont-ils augmenter ou subir les sécheresses ? Nous présentons aussi le programme AP3C qui a réalisé ce travail sur le Massif central. Un météorologue a même été embauché pour étudier finement l'évolution du climat sur ce territoire de montagne complexe. L'objectif commun de ces travaux est de dégager des leviers d'adaptation avec des éleveurs.

Nous sommes allés voir dans trois régions comment les éleveurs se préparent. Dans le Massif central, ils constatent des divergences par rapport aux grandes tendances et modélisent des solutions d'adaptation. Sur le plateau de Langres, dans le sud de la Haute-Marne, le cahier des charges de l'AOP époisses devient de plus en plus difficile à honorer. L'AOP songe à le rouvrir pour qu'il corresponde aux réalités du changement climatique. En attendant, les éleveurs essayent d'allonger leur durée de pâturage et de conserver une forte autonomie alimentaire. Là-bas, comme sur la zone de Saintonge, à l'ouest de la Charente-Maritime, les éleveurs ont un atelier grandes cultures, ce qui est un atout certain pour augmenter et diversifier ses cultures fourragères. Toujours en Poitou-Charentes, l'Inra de Lusignan, dans la Vienne, teste un système très différent avec du pâturage en toute saison.

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