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Céréales et oléoprotéagineux bio : l’incertitude concernant la moisson 2024 limite l’activité commerciale

Alors que les moissons de céréales à paille bio ont démarré dans le Sud, elles sont retardées dans le reste du pays, en raison de la météo pluvieuse, et des maturités non atteintes.

Les prévisions en blé tendre meunier sont très incertaines, tant en volumes qu’en qualités.
© Dreal Centre-Val de Loire

La récolte en bio est souvent également un peu décalée par rapport au conventionnel, car semées un peu plus tard, en raison des pratiques agronomiques. Les prévisions sont très incertaines, tant en volumes qu’en qualités. Malgré les stocks en hausse de 8 % en céréales, ce flou génère un attentisme persistant de la part des prises de position en blé meunier, et des prix raffermis en fourragères. Les objectifs prix des collecteurs sont d’atteindre en priorité le seuil de rentabilité des agriculteurs bio et de réussir à maintenir des marges, afin de soutenir et conserver les filières françaises en grandes cultures. Côté alimentation animale, les utilisations sont en net recul à la fin du premier semestre 2024, pour une campagne en repli de 9 %. 

Une sole de blé dur réduite de moitié d'une récolte sur l'autre

Quant au blé dur, avec des surfaces implantées divisées environ de moitié par rapport à 2022, il devrait enregistrer une collecte en baisse en 2024. Celle de 2023, estimée à près de 21 000 tonnes par FranceAgriMer à fin mai, est déjà inférieure de 8 % par rapport à l’année précédente. Un fort recul des tonnage est donc attendu, malgré une récolte estimée correcte, grâce à des rendements aux alentours de 30 et 40 q/ha dans le Sud-Est, et de bons taux de protéines et mitadinage. Dans ce contexte, face à une demande française des transformateurs revigorée cette année, et un manque de production en Italie également, les prix devraient se raffermir. Les vendeurs demandent une revalorisation de la prime vis-à-vis du blé meunier, au moins de 80 €/t, afin de maintenir l’avenir de cette production en bio.

Lire aussi : "Céréales et oléoprotéagineux bio : des vendeurs attentistes face aux incertitudes de rendement et de qualité"   

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