Aller au contenu principal

Lactalis : le plan en trois étapes de réduction de la collecte

Lactalis a annoncé le 25 septembre engager une réduction de sa collecte de lait dans l’Hexagone : 450 millions de litres sur les 5,1 milliards qu’il collecte aujourd’hui, soit près de 9 % du total.

<em class="placeholder">Collecte de lait (à la ferme) </em>
Lors de l’accord sur la nouvelle formule de prix du lait en avril, Lactalis avait déjà annoncé qu’un travail serait mené sur les volumes collectés.
© L. Page / Cniel

• La première échéance est courte – 2026 – pour les 272 exploitations laitières ciblées dans deux zones de l’Est et du sud Pays de Loire.

Dans l’Est, l’usine de concentration de lait de Xertigny fermera ses portes car trop vétuste, explique Fabien Choiseau, directeur approvisionnement lait chez Lactalis France. Cela représente 80 millions de litres en moins que le géant laitier veut collecter dans ce secteur.

Dans le sud des Pays de la Loire, où la baisse sera également de 80 millions, « la zone est déstructurée et la densité laitière faible, explique-t-il. Certains producteurs sont déjà partis à la concurrence et nous y collectons surtout du lait d’excédent ».

• Une seconde étape sera la fin du contrat, d’ici 2030, avec la coopérative de Lorraine et d’Alsace Unicoolait pour 160 millions de litres de lait.

• Une troisième étape, à plus long terme, portera sur 130 millions de litres de lait, « lié avant tout à la déprise laitière et au manque de renouvellement des générations ». La stratégie pourra évoluer « selon l’évolution des marchés et de la collecte laitière dans son ensemble ».

Quelle part du lait bio dans les annonces de baisse de collecte de Lactalis ?

Parmi ces annonces, le lait bio représente 15 millions de litres de la baisse de collecte sur les deux zones de l’Est et du sud Pays de Loire. S’y ajoutent 40 millions de litres de lait bio fournis aujourd’hui par Unicoolait.

En Bretagne, des éleveurs laitiers bio ont aussi reçu un appel de la part de Lactalis : soit ils poursuivent leur relation contractuelle avec l’industriel en conventionnel, soit le contrat sera rompu avec un préavis de deux ans. « Cette zone est très excentrée et déjà collectée en lait conventionnel, décrypte Fabien Choiseau. Nous déclassons aujourd’hui 50 % de notre collecte bio car nous avions prévu des développements sur les fromages et yaourts qui n’ont pas eu lieu. Nous sommes pénalisés par la baisse de la consommation de produits laitiers bio. »

Lire aussi : Après l’onde de choc de l'annonce de Lactalis, quelles solutions se dessinent pour les producteurs ?

Les plus lus

<em class="placeholder">camion de collecte dans une usine de transformation laitière</em>
Signal d’alerte sur le prix du lait payé aux éleveurs 

La FNPL et Sodiaal s’inquiètent des répercussions sur le prix du lait français, de la chute des prix du beurre et de la…

<em class="placeholder">Vache laitière au robot de traite.</em>
Sept conseils pour faciliter l’adaptation des génisses à la traite robotisée
Les premiers passages au robot de traite demandent patience et accompagnement. Un peu d’anticipation et quelques astuces vous…
<em class="placeholder">Pierre, François, Delphine et Simon Bouvier, éleveurs laiiters</em>
« Nous voulons produire le plus de lait possible avec 100 vaches maximum, dans l’Allier »

Au Gaec des Guillemins dans l’Allier, les deux associés cherchent à augmenter la productivité par vache en maintenant le…

<em class="placeholder">« Nous avons choisi d’investir pour disposer d’un outil performant et faciliter la transmission » expliquent Régis et Valentin Landais. </em>
« Nous avons investi dans un outil moderne et rentable sur notre élevage laitier en Loire-Atlantique »

Le Gaec de la Vinçais, en Loire-Atlantique, a choisi de s’équiper pour disposer d’un outil moderne et performant et faciliter…

<em class="placeholder">Pulvérisateur ultralocalisé Ara d&#039;Ecorobotix traitant des rumex dans un prairie</em>
« Nous avons traité les rumex en localisé sur 1 400 hectares de prairie »

En Normandie, la Cuma La Pratique fait le bilan d’une année de désherbage ultralocalisé des rumex et chardons avec le…

<em class="placeholder">Aymeric et Eric Gérard conduisent les génisses au robot deux fois par jour pendant une semaine au début de leur lactation.</em>
Robot de traite : « Nous faisons tout pour minimiser le stress des primipares, en Ille-et-Vilaine »
Au Gaec du grand Fleuré, en Ille-et-Vilaine, les associés habituent une quarantaine de génisses au robot de traite en cumulant…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière