Aller au contenu principal

« La serre multichapelle permet une meilleure maîtrise du climat, plus de sérénité et plus de précocité »

Productrice à Saint-Rémy de Provence, Camille Poulet a construit 1 ha de serre multichapelle double paroi gonflable pour produire des tomates anciennes et cerises bio dès le 1er mai.

Camille Poulet a choisi une multichapelle double paroi Richel pour la qualité de l’outil et le suivi assuré par le fabricant.
Camille Poulet a choisi une multichapelle double paroi Richel pour la qualité de l’outil et le suivi assuré par le fabricant.

Installée en 2017 avec son père, Camille Poulet a fait le choix d’orienter davantage l’exploitation vers le maraîchage et la bio, en complément d’un verger de pêches et nectarines. Elle produit aujourd’hui 7 000 à 8 000 tonnes de légumes bio et conventionnels vendus en grande distribution et à des grossistes spécialisés. En plein champ, elle cultive en bio du brocoli l’hiver et du melon l’été, avec également un peu de pois chiches. Et dès son installation, elle a choisi d’augmenter les surfaces d’abris. « Nous disposions déjà de 4 ha de tunnels simples, sous lesquels nous cultivons de la fraise et du concombre au printemps et en été et de la salade en hiver, précise-t-elle. Et en 2020, nous avons monté 1 ha de multichapelle double paroi gonflable Richel dédiée au bio. L’idée était de développer la tomate bio et de pouvoir en récolter dès le 1er mai. »

La multichapelle double paroi gonflable de 7 m au faîtage, avec ouvrants en toiture et ouvrants latéraux nord et sud, accueille donc aujourd’hui en bio des tomates anciennes et cerises et un peu de concombre en été et de la salade en hiver. La plantation des tomates débute fin février pour des récoltes à partir du 1er mai. La salade est plantée en octobre pour des récoltes de décembre à fin mars. Cet hiver, pour limiter le risque de fatigue de sol liée à la répétition des cultures de tomate, un couvert végétal de moutarde et féverole a été implanté sur une partie de l’abri.

Des cultures plus homogènes

L’aération est gérée automatiquement par des sondes de température et un ordinateur climatique. « Il y a quand même de la surveillance par rapport au vent, précise Camille, le mistral et surtout le vent du sud qui est le plus compliqué à gérer. » L’irrigation se fait par aspersion pour la salade et au goutte-à-goutte pour les tomates et concombres. « Par rapport aux tunnels, la multichapelle permet une meilleure maîtrise du climat, plus de sérénité et plus de précocité pour les tomates et concombres, apprécie la maraîchère. Sa hauteur fait aussi que les supports de culture sont à 3,5 m de haut, au lieu de 2 m sous tunnel. Je peux faire monter les plants, ce qui permet d’optimiser le rendement. »

Camille Poulet estime aussi que la multichapelle est très intéressante pour la salade. « En salade, l’aération est essentielle, notamment avec des hivers plus doux, souligne-t-elle. Sous tunnel, les possibilités sont limitées. Dans la multichapelle, en plus des ouvrants de toiture, je peux ouvrir complètement les pignons nord et sud. Par ailleurs, sous tunnel, il y a toujours des effets de bordure, avec une zone froide de 1 m de large de chaque côté où la croissance des salades est plus lente. Cela nous oblige à récolter en deux fois. Sous la multichapelle, il n’y a pas de zone froide et la culture est plus homogène. Nous pouvons couper toutes les salades en une fois et la productivité horaire est supérieure. »

Enfin, Camille Poulet apprécie aussi le confort de travail apporté par la multichapelle. « Du fait de sa surface, il y a beaucoup moins d’opérations manuelles que sous tunnel. Quand on a goutté à la multichapelle, on ne revient pas en arrière ! » Pour l’avenir, la productrice envisage donc de construire 1 ha supplémentaire de multichapelle, pour augmenter les volumes et faciliter les rotations. La forte augmentation du prix des matériaux et les incertitudes liées à la guerre en Ukraine et au marché de la bio font toutefois qu’elle s’interroge aujourd’hui sur l’opportunité du projet.

Les plus lus

Les chaufferettes Wiesel commercialisées par Filpack permettent un gain de température à l'allumage supérieur à celui des bougies.
Chaufferettes contre le gel en verger : un intérêt sur les petites parcelles très gélives

Le risque de gel fait son retour sur cette deuxième quinzaine d'avril. Plusieurs entreprises proposent des convecteurs à…

Parsada : ouverture ce 12 avril d'un appel à projets porté par FranceAgriMer

Initié au printemps 2023, le Plan stratégique pour mieux anticiper le potentiel retrait européen des substances actives et le…

Fraises hors sol cultivées en France
Fraise française : un bon début pour la commercialisation... à poursuivre

En retard par rapport à l’an dernier, la saison de la fraise française a bien commencé d’autant que la fraise espagnole est…

verger abricot Drôme - Emmanuel Sapet
En Ardèche, de fortes pertes dans les vergers d'abricotiers sont à déplorer

Des chutes physiologiques importantes de fleurs sont à déplorer dans des vergers d'abricotiers d'Ardèche, de la Drôme et de l'…

Prix des fraises françaises : il n'est « pas lié aux faibles quantités espagnoles », revendique l’AOPn

Les fraises espagnoles sont pour le moment quasi absentes de nos étals français. Pourtant, ce n’est pas cette absence ou cette…

PNR BARONNIES PROVENCALES
L’IGP Abricot des Baronnies sur la rampe de lancement

L’abricot des Baronnies, qui attendait ce printemps la toute dernière validation de son IGP, est d’ores-et-déjà en ordre de…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 354€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes