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Vendée : « Mon exploitation bio est plus résiliente grâce à la maîtrise de la vente »

Simon Berland est agriculteur bio à Le Langon en Vendée. Il explique que la diversification des assolements et la création d’une structure collective de commercialisation ont été des moyens de sécuriser les exploitations bio du territoire.

<em class="placeholder">Simon Berland, agriculteur bio en Vendée, dans une parcelle de petit épeautre.</em>
Nous avons des contrats et des prix fixés à l'avance, avec des acteurs historiques de la bio qui ont su résister aux crises, explique Simon Berland.
© SAS LSBV

« Je commercialise une partie de ma production via la SAS LSBV (Légumes secs bio de Vendée), à l’origine un GIE créé en 2010 par trois exploitations bio qui s’est étoffé avec le temps. Nous sommes aujourd’hui douze exploitations bio apporteuses, qui produisent des lentilles, pois chiche, haricots, quinoa, petit épeautre, millet, en proportion variable (entre 5 et 40 ha environ) selon nos conditions pédoclimatiques et nos assolements. Nous avons chacun un contrat annuel avec la SAS, avec des prix produits fixés à l’avance, calculés pour être rémunérateurs et négociés avec nos acheteurs. Malgré la crise, ils sont restés stables, car nous travaillons avec des acteurs historiques de la bio (industriels et magasins spécialisés) qui ont su résister.

Nos prix n’ont pas diminué en 5 ans, mais par contre nos charges ont augmenté, comme en conventionnel. C’est le cas des charges d’irrigation, avec un coût d’accès à l’eau qui est élevé sur les réserves de substitution. Côté fertilisation, nous avons la chance d’être dans une région d’élevage, et certains d’entre nous ont un élevage ce qui permet de réduire les coûts. Enfin, Le matériel est Cuma ou copropriété selon le secteur pour limiter les charges de mécanisation.

Nos exploitations souffrent comme toutes les autres, mais grâce à la diversification et à notre implication dans la commercialisation, nous avons une plus grande maîtrise de notre produit. Mais attention, ce mode de fonctionnement correspond à un besoin d’indépendance que tout le monde n’a pas. Et surtout, il ne pourra perdurer que si l’irrigation reste possible sur notre région très impactée par le changement climatique. Toutes nos exploitations sont irrigables en totalité, ce qui est gage de rendement et de qualité, indispensable pour honorer nos contrats. »

SCEA Le Palaineau, 300 ha de SAU en bio dont 200 ha de cultures (blé, petit épeautre, lentille, quinoa, haricots sec et vert, pois chiche, courge, tournesol, pomme de terre, carotte semence potagère) et 100 ha de prairies naturelles avec un troupeau de 80 bovins viande.

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