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Transmission : « Je souhaite un repreneur qui maintiendra mon exploitation en Charente indépendante et viable »

Antoine Allard est céréalier à Vars, en Charente. N'ayant pas de repreneur familial, il a décidé de se faire accompagner par la chambre d'agriculture pour construire son projet de transmission et trouver un repreneur conforme à ses attentes. 

<em class="placeholder">Antoine Allard, céréalier à Vars, en Charente.</em>
« Je souhaite un repreneur qui s'installe durablement sur la ferme avec sa famille », énonce Antoine Allard.
© MC.Bidault

« Le déclencheur de ma réflexion vers la transmission de mon exploitation a été le rendez-vous bilan retraite proposé par la MSA. Cela m’a incité à suivre fin 2023, la formation sur la préparation à la retraite, organisée sur quatre jours, par la chambre d’agriculture de la Charente. J’ai pris conscience des démarches à faire, des différentes options possibles, et aussi de mon envie d’arrêter avant l’âge de la retraite. J’ai aujourd’hui 60 ans et je ne souhaite pas attendre trois années supplémentaires pour m’investir dans d’autres projets. J’aurais préféré que l’exploitation, dont j’ai hérité de mes parents, reste dans la famille, mais mes deux enfants ont fait d’autres choix professionnels.

Faire perdurer l’exploitation

Je me suis donc mis en recherche du candidat idéal, répondant aux objectifs que je me suis fixés. Je souhaite que mon exploitation perdure de façon indépendante, car elle est viable. Je veux un repreneur plutôt jeune, qui va s’installer sur la ferme et y rester longtemps. Enfin, je souhaite quelqu’un qui a, comme moi, une certaine sensibilité environnementale, qui cherchera à limiter les traitements phytosanitaires. La chambre d’agriculture m’a aidé à rédiger une annonce qui est publiée sur le site repertoireinstallation.com. J’ai reçu quatre candidats en juillet 2024 et parmi eux, un a répondu à mes critères : un jeune de 30 ans, très motivé, ayant travaillé pendant deux ans comme salarié sur une exploitation céréalière, et souhaitant s’installer sur la ferme avec sa famille. Hélas, pour l'instant sa banque ne suit pas.

Une transition de deux ou trois ans

Après cette rencontre, j’ai pu avancer dans mon projet de transmission. Je resterai propriétaire du foncier sur deux tiers du parcellaire et le reste en fermage, j’ai eu un retour plutôt positif de mes propriétaires quant à une reprise par mon repreneur. Je lui vendrai ma maison, située dans le corps de ferme, car mon souhait est qu’il puisse s’y installer avec sa famille. Je pars vivre ailleurs, mais j’ai la chance d’avoir ma maison natale à 100 m de la ferme, où vit ma sœur et où je pourrais revenir régulièrement. Mon objectif est d’assister mon repreneur dans les premiers temps, de lui transmettre mon savoir, de l’aider dans les travaux, si c'est aussi une de ses attentes. Pour cela, je vais garder la surface minimum (14 ha) me permettant de conserver le statut d’agriculteur et de pouvoir l’aider ponctuellement. J’imagine une période de transition de deux ou trois ans jusqu’à ma retraite, qui me permettra aussi de me sentir utile.

J'ai fait faire une étude économique par la chambre d’agriculture, pour estimer la valeur de reprise du matériel (peu coûteux, car ancien), des bâtiments, et pour estimer la rentabilité de la ferme. Un repreneur pourrait s’installer début 2026 et ma plus grande satisfaction serait qu'il réussisse son installation et puisse en faire vivre sa famille dignement. »

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