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Protéines végétales pour l'alimentation humaine : des filières se structurent pour fournir des légumineuses origine France

Des filières de légumineuses à graines se structurent sur le territoire pour répondre à la demande croissante en protéines végétales origine France. Quelques exemples d’initiatives.

Champ de pois chive
Des filières locales de légumineuses à graines se développent.
© Terres Inovia

La demande en protéines végétales progresse, notamment dans la restauration collective, et des nouvelles filières fleurissent sur le territoire, portées par la volonté de certains opérateurs de relocaliser leur approvisionnement en France. C’est le cas de Bonduelle qui vient de renforcer dans le Sud-Ouest son partenariat avec Euralis pour contractualiser des surfaces en lentille, pois chiche et haricot sec.

En 2023, plus d’une centaine de producteurs ont cultivé 1 000 hectares pour les trois productions. L’ambition est d’atteindre 5 000 ha d’ici à 2030. Du côté de la Cavac, après avoir relancé la mogette de Vendée au travers d’un label rouge dans les années 2000, elle a développé la lentille dans les années 2010 puis le pois chiche depuis 2020. Actuellement, 200 producteurs cultivent 4 000 à 5 000 ha. Confiante dans le développement de la demande pour ce type de produits, la coopérative a inauguré un outil de conditionnement en mars 2023.

Des projets de filières multi-acteurs

Chez Axeréal, dans le centre de la France, on parie sur le pois avec une utilisation de la protéine comme ingrédient à incorporer pour l’industrie agroalimentaire. La coopérative a signé un partenariat avec la start-up Intact qui va implanter une usine dans le Loiret pour transformer la protéine végétale. Un pari osé au regard de la chute des surfaces de pois ces 20 dernières années et des difficultés de production rencontrées (maladie, ravageurs, climat).

À des échelles plus larges, certaines régions tentent de booster la production de légumineuses à graines destinées à l’alimentation humaine à travers des projets de filières multi-acteurs. Dans le Sud-Ouest, l’association Fileg fédère 80 acteurs de la production, de la transformation, de la distribution et de la consommation. Dans le même esprit, l’association Leggo, pour Légumineuses à graines Grand Ouest, pilotée par la chambre d’agriculture de Bretagne, souhaite structurer une filière en dehors des bassins historiques de Vendée ou du centre de la France. Dans les Hauts-de-France, un projet similaire, baptisé Filoleg, a notamment permis d’étudier l’impact économique de l’introduction de la lentille, du pois chiche ou du haricot dans la rotation dans une région où les cultures à valeur ajoutée ne manquent pas.

La structuration et la pérennité de ces filières locales passeront en tout cas par la sécurisation de la production et donc de l’approvisionnement des entreprises de l’aval.

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