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Des coopératives qui cherchent à sécuriser leur collecte en bio

Après les années de crise de la bio, les coopératives mettent en place des actions pour proposer des cultures rentables à leurs producteurs bio et sécuriser leur collecte.

<em class="placeholder">Silo de stockage de céréales bio.</em>
Les organismes stockeurs travaillent de plus en plus ensemble pour mutualiser leurs méthodes et outils pour être plus résilients face aux crise.
© L. Guilemin

Le 25 septembre, la Coopération agricole a dévoilé un manifeste listant dix actions de coopératives certifiées bio pour renforcer la résilience des producteurs bio. Parmi elles, figurent le renforcement des solutions de stockage pour lisser les ventes, ou encore l’innovation vers de nouvelles cultures et de nouveaux produits pour pérenniser leurs exploitations.

Dans le Centre, la coopérative Axéréal a de nombreux projets pour offrir plus de sécurité à ses producteurs bio. « En tant qu’OS, notre rôle est de guider les producteurs vers des cultures rentables et sécurisées. Nous allons développer les mélanges à deux espèces pour satisfaire les fabricants d’aliments du bétail et travailler avec les industriels pour des contrats meuniers spécifiques », explique Pierre Vancoillie, son responsable mise en marché bio, qui rappelle par ailleurs qu’Axéréal est entrée au capital de la société Intact pour la transformation de pois bio (et conventionnel) en alimentation humaine.

Des prix basés sur les seuils de rentabilité

Terrena, coopérative du Grand Ouest, a été confrontée à une pénurie de matières premières bio pendant la crise, puisqu’elle fabrique un tonnage d’aliments pour le bétail plus important que sa collecte de grains bio (85 Kt pour 50 KT en moyenne). « En 2024, nous avons eu beaucoup de difficulté à trouver du tournesol bio, du fait de la sole réduite et des faibles rendements », explique Cyrille Blain, directeur activité bio chez Terrena. Cela s’est ajouté à la difficulté récurrente de trouver de la protéine bio. « Le soja devient compliqué à conduire dans le sud, nous essayons donc de le développer dans les Pays de la Loire, et nous cherchons sans cesse des cultures de substitution. »

Pour sécuriser ses approvisionnements, Terrena développe la contractualisation sur trois ans avec ses producteurs (70 % des volumes collectés), et fonctionne avec ses clients partenaires sur la base de contrats pluriannuels avec un volume fixé dans un tunnel de prix. « La coopérative travaille sur des seuils de rentabilité avec une rémunération à 2 Smic. Tous les ans, nous regardons les coûts de production par espèces sur des échantillons d’exploitations. Cela nous permet de fixer des prix rémunérateurs tout en veillant à ne pas être trop déconnecté du marché », explique le directeur. En outre, face aux problèmes de qualité des lots en bio, les organismes stockeurs travaillent de plus en plus ensemble pour mutualiser leurs méthodes et outils.

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