Océan Indien
Un bilan de campagne très positif en litchis
Toutes origines confondues, les volumes de litchis affrétés par avion pour la campagne 2012-2013 ont dépassé les 1 400 t.
Beaucoup plus précoce que les trois dernières années, la campagne de commercialisation des litchis de la zone de l’Océan Indien a démarré dès le début novembre avec les premiers arrivages par avion de Madagascar et de l’Ile Maurice, suivis la semaine suivante par La Réunion et l’Afrique du Sud. Les abondants tonnages réceptionnés sur un marché encore peu demandeur ont pesé sur les transactions et rapidement entraîné les cours à la baisse. On estime, toutes origines confondues, les volumes affrétés par avion mis en marché à près de 1 400 t, contre 1 200 t la campagne précédente, dans un contexte économique peu favorable. Malgré leur fléchissement, les prix de vente sont restés relativement élevés participant aux à-coups de la commercialisation. En deuxième semaine de décembre, l’arrivée du premier navire conventionnel en provenance de Madagascar a mis fin à la commercialisation des litchis acheminés par avion, exceptée pour La Réunion qui a poursuivi ses expéditions jusqu’à la mi-janvier, avec des litchis non traités dont les prix se sont redressés progressivement parallèlement à la baisse des quantités livrées. La plus grande précocité de la production de litchis à Madagascar s’est avérée profitable pour la commercialisation des fruits transportés par voie maritime. Mis en marché à partir de la semaine 50, les litchis de Madagascar ont bénéficié en effet des deux fins de semaine avant les fêtes de Noël pour alimenter les linéaires de la grande distribution des différents marchés européens. Le dispositif de surveillance des teneurs résiduelles en soufre, mis en œuvre par les opérateurs de la filière, a permis de garantir l’innocuité des fruits remis en cause lors de la campagne 2009-2010. La cargaison du premier navire s’est écoulée rapidement, à prix fermes et soutenus. Le second navire conventionnel de Madagascar a été réceptionné en semaine 51 et a approvisionné le marché européen jusqu’au début janvier. Les prix de vente, en baisse, se sont redressés en deuxième semaine de janvier en raison des retards cumulés de l’arrivée des premiers conteneurs prévus pour la fin de campagne de commercialisation. Le relatif creux d’approvisionnement a redynamisé les prix mais également les ventes, avec une demande déclinante mais encore active. Le cours des litchis malgaches s’est érodé en seconde quinzaine de janvier, la demande se rétractant plus sensiblement et la qualité des fruits se dégradant progressivement. Parallèlement, l’offre sud-africaine s’est révélée modérée. Elle s’est valorisée de façon satisfaisante face à une offre malgache limitée. Mais l’irrégularité des livraisons et la fragilité des fruits ont entamé le résultat des ventes. Fin janvier, la commercialisation des litchis de Madagascar s’est achevée, celle des fruits sud-africains s’est poursuivie deux à trois semaines. Les quantités limitées de litchis d’Afrique du Sud ont approvisionné le marché du Nouvel an chinois, avec des prix fermes pour les marchandises de qualité satisfaisante. En définitive, Madagascar aura livré cette campagne 16 200 t de litchis, dont près de 500 t acheminées par voie aérienne. Ce résultat, conforme aux prévisions préalablement annoncées, a permis une commercialisation régulière du produit à des prix rémunérateurs pour l’ensemble de la filière malgache. Pour la deuxième campagne consécutive, Madagascar renoue avec le succès. Limitation des volumes, calendrier logistique favorable, contrôle qualitatif accru et maîtrise de la commercialisation constituent, à n’en pas douter, les clés de cette bonne campagne.