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Kiwis “francisés“ : Français et Italiens prennent position

© Claire Tillier - FLD

Le 25 mars, la DGCCRF a révélé une fraude portant sur la “francisation” de kiwis en provenance d’Italie (kiwis italiens marqués comme venant de France). Elle a réalisé 40 interventions auprès de grossistes, importateurs, conditionneurs et distributeurs. Elle a signalé aux autorités italiennes un fournisseur soupçonné de mettre sur le marché des kiwi italiens porteurs de certificats français falsifiés. Un autre exportateur transalpin a été verbalisé pour tromperie.

Côté français, cinq entreprises (deux du Lot-et-Garonne, une du Tarn-et-Garonne et deux de la Drôme) auraient fait l’objet de procès-verbaux pour tromperie sur l’origine.

Selon le quotidien Le Parisien-Aujourd'hui en France, le trafic porterait sur 15 000 tonnes de kiwis. Ce qui est tout à fait crédible au rythme de 5 000 t importées par an sur une période de trois ans (période de l'enquête)

France : les producteurs victimes de la fraude

La production française a réagi : « Les producteurs français ont été à l’origine de la demande d’ouverture de cette enquête et nous exprimons notre entière satisfaction des résultats communiqués. Nous sommes les premières victimes de cette fraude. La valorisation de notre travail est mise à mal par des entreprises qui spéculent, qui n’ont rien à voir avec les producteurs français », précise François Lafitte, président de l’APFeLSO, ne doutant pas que « ces sociétés seront condamnées à des pénalités lourdes que nous souhaitons voir prises à leur encontre ».

Similairement, Interfel a exprimé sa satisfaction face aux travaux menés par la DGCCRF et rappelle qu’elle « mène de nombreuses campagnes d’information sur la traçabilité et la qualité des produits, notamment au travers d’accords interprofessionnels. Par conséquent, l’interprofession ne peut que dénoncer ces agissements, qui risquent de porter injustement atteinte à l’image de l’ensemble des acteurs de la filière. »

Italie : « Une lâcheté envers son propre pays »

De l’autre côté des Alpes, l’annonce a aussi créé quelques remous, comme on peut l’imaginer. Nos confrères du site Italiafruit News ont ainsi rapporté les commentaires de Pietro Fabbri, le coordinateur de l’interprofession kiwi italienne. Celui-ci reconnaît le différentiel de prix au profit du produit italien mais réfute les allégations françaises sur la présence de produits phytosanitaires non autorisés.

Et de conclure : "Si les Français vendent des produits italiens en les vendant comme produits nationaux, ils font ce qu’ils ne devraient pas faire, exactement comme cela se passe dans notre pays quand on prétend qu'un kiwi italien peut être en réalité d’origine grecque. C'est une chose à ne pas faire et à signaler. Soyons clairs, c'est une lâcheté envers son propre pays ».

Lire aussi la réaction du BIK

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