Aller au contenu principal

Pour le melon, dénomination Charentais, médiation amont/aval et démarche Ecoresponsable : l’agenda chargé de l’AIM

A Medfel, l’Association interprofessionnelle du Melon en a profité pour détailler les lancements et avancées de projets. Si certains n’en sont qu’à leur début, d’autres sont plus avancés et démontre la volonté de la filière de travailler pour l’avenir.

L’Association interprofessionnelle du Melon a présenté l’avancement de ses travaux en cours lors d’une conférence le 25 avril à Medfel animée par Olivier Masbou. Avec Myriam Martineau la présidente (au centre), Rémi Javernaud animateur (tout à droite) et Jérôme Jausseran (tout à gauche).
© Julia Commandeur

Lors de la présentation de ses traditionnelles anticipations de plantation de melon charentais à Medfel, l’AIM -l’Association interprofessionnelle du Melon- en a profité pour faire le point sur les travaux qu’elle a lancés.

L’Association Interprofessionnelle du Melon regroupe 250 opérateurs (producteurs, producteurs expéditeurs et expéditeurs) dans le melon. En 2023, l’AIM et ses adhérents ont représenté 70 % des melons origine France commercialisés sur le marché.

 

  • Une démarche Ecoresponsable Légumes dont le melon est à l’initiative

L’AIM l’a affirmé : elle a la volonté de créer une démarche collective dans la filière légumes pour une charte Ecoresponsable pour les légumes. « On n’en est qu’au début, précise Jérôme Jausseran. Et oui, le melon est bien à l’initiative pour une démarche Ecoresponsable Légumes. Nous avons l’accord de l’ANPP pour l’utilisation du terme “Ecoresponsable”. »

Lire aussi : La prune, bientôt le 5e fruit Vergers Ecoresponsables ?

 

  • Une médiation entre l’amont et l’aval

Suite au constat d’une saison 2023 difficile, un groupe de réflexion produit Melon (GRP Melon) a été mis en place au sein d’Interfel en septembre. « Véritable travail de médiation », ce groupe de réflexion regroupe donc l’ensemble des 17 familles de l’interprofession sous l’égide d’un animateur. 

L’objectif du GRP Melon ? Favoriser le dialogue entre acteurs de l’amont et de l’aval : écoute des revendications de chaque maillon, identification des points de blocage et axes d’amélioration, et expérimentation de mesures pour fluidifier les relations commerciales.

Lire aussi : Melon français : limiter la casse sur les prix en 2024

« Des solutions ont été évoquées, à nous de rédiger une sorte de charte pour avoir la meilleure adéquation offre/demande et construire de nouveaux réflexes (par exemple, sur les promotions trop anticipées, même si l’on sait que le melon a besoin des promotions). S’il n’en ressort rien, il y aura quand même eu une mise en lumière de constats de chaque côté de la filière », se réjouit Jérôme Jausseran.

L’AIM tient à préciser néanmoins que ce travail est loin d’être terminé et qu’il n’aboutira pas forcément à un accord interprofessionnel. L’idée est « d’y aller étape par étape, d’expérimenter petit à petit ».

 

  • Dénomination Charentais : blocage du GEVES ?

Parce que le melon charentais ne vient pas (forcément) de Charente -le terme charentais étant une dénomination commerciale et non une connotation géographique -, l’AIM s’est saisie dès 2009 (année de sa création) de ce dossier qui dessert le melon en “confusant” les consommateurs. 

En 2019, l’AIM a donné un coup d’accélérateur en lançant les travaux de sa Commission Dénomination Charentais et acté qu’un changement de nom aurait lieu. En 2022, le travail de naming avec une agence a abouti (un nom notamment aurait été trouvé et testé). 2023 a été dédié au travail de sensibilisation des administrations et organisations (DGCCRF, Interfel, GEVES). 

Et aujourd’hui, où en sommes-nous ? Jérôme Jausseran dénonce le « blocage inadmissible » du GEVES (Groupe d'Etude et de contrôle des Variétés Et des Semences) qui revendique « un nom patrimonial » pour ce terme de Charentais et aurait donc appliqué son veto. « A nous de faire sauter ce verrou !, appelle Jérôme Jausseran. Surtout sachant que les autres pays producteurs sont prêts, le Maroc est d’accord pour faire le changement de nom ! ».

 

  • Et la nouvelle grille de calibrage ?

La nouvelle grille de calibrage conditionnement, qui avait été détaillée au Medfel 2023, a été mise en place et appliquée « sur tous les bassins de production, même le Maroc a réussi à l’imposer », précise Jérôme Jausseran. En 2023, « tout s’est très bien déroulé », confirme la présidente de l’AIM Myriam Martineau.

Lire aussi : Melon : « La stabilisation des surfaces françaises est source de satisfaction mais ne laisse en rien présager de la campagne »

Les plus lus

<em class="placeholder">Un champ de chou-fleur en Bretagne.</em>
Crise sur les légumes d’hiver : « Il faut que toute la filière fasse de la pédagogie sur le vrai prix des légumes »

La météo très douce, qui a accéléré les cycles de production tout en limitant la consommation, entraîne une crise sans…

<em class="placeholder">De ses propres mots, Jean-Marc Jancovici s’est fait « un peu taquin » face au public qui comptait notamment des maraîchers.</em>
Congrès Légumes de France : « Sans la mondialisation, vous ne pourriez pas faire votre boulot », lance Jean-Marc Jancovici

Invité à animer une conférence lors du congrès Légumes de France, le 5 décembre à Arras, l’expert Jean-Marc Jancovici a…

Maraîchage en région nantaise : l’automne trop doux génère une crise

Comme d’autres régions, le maraîchage nantais connaît une forte crise liée à l’automne trop doux qui a entraîné l’accélération…

<em class="placeholder">Anthony Garcin, maraîcher à Guimps en Charente. </em>
Maraîchage en Charente : « Je blanchis mes serres multichapelles une fois par an »
Anthony Garcin, maraîcher à Guimps en Charente, a témoigné de sa stratégie pour limiter les hausses de température sous abri lors…
<em class="placeholder">Régis Aubenas, producteur de nectarines et abricots dans la Drôme, président de l&#039;association Fruits Plus et élu à la chambre d&#039;agriculture de la Drôme. </em>
Arboriculture dans la Drôme : la reprise des expérimentations de la Sefra s’organise
La liquidation de la station expérimentale fruits Rhône-Alpes (Sefra), en juillet 2025, était « inévitable » selon…
<em class="placeholder">Feuilles de pêcher atteintes par la cloque.</em>
Face à la cloque du pêcher, une stratégie de protection alternative efficace mais contraignante
Dans le cadre de son évaluation variétale pêche-nectarine en bas intrants phytosanitaires, la station SudExpé livre les résultats…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes