Aller au contenu principal

L'exemple des primeurs
Les détaillants mettent l'accent sur la qualité et le conseil

Depuis l'apparition de la fraîche découpe, le primeur a évolué vers le métier de primeur-traiteur oeuvrant plus pour la qualité et le conseil, appréciés par les clients.

L'exploitation maraîchère “Caluire Légumes” à Caluire-et-Cuire (Rhône) a saisi l'opportunité fraîche découpe : en avril 2012, les exploitants créent l'enseigne Voie Verte afin de vendre directement sur l'exploitation les f&l frais de la ferme et de producteurs partenaires de la région lyonnaise, de la vallée du Rhône et de la Provence. Dans le même temps est lancée une offre de fraîche découpe, des f&l découpés sous les yeux des consommateurs et conditionnés en barquette (DLC : 3 jours) avec un atelier de préparation et de transformation sur place. Depuis, Voie Verte s'est lancé à la conquête de Lyon : une deuxième surface de vente (70 m2 ) a ouvert près de la Part-Dieu cet été et une troisième (45 m2 ) dans le quartier de la Croix-Rousse début décembre. Un quatrième point de vente (70 m2 ) est prévu à Irigny. L'enseigne propose dans ses points de vente des salades vertes prêtes à assaisonner, des crudités prêtes à déguster, des légumes prêts à cuire telle que la préparation pour pot-au-feu ou ratatouille et une sélection de fruits à consommer tout de suite : ananas tranché et noix de coco épluchée, tous ces produits étant préparés dans l'atelier de l'exploitation de Caluire. Voie Verte se positionne comme un “primeur traiteur”. Patrick Bougy (Le Fruitier à Champfleury) le confirme : « Depuis l'apparition de la fraîche découpe, le métier de primeur a évolué pour davantage tendre vers celui de “primeur-traiteur”, une tendance renforcée par l'arrivée des titres restaurants sur les points de vente. » En 2009, il est un précurseur : « J'ai entendu parler de la fraîche découpe lors d'une réunion du CTIFL et j'ai tout de suite senti que je tenais là un marché porteur. Il m'a fallu un an de réflexion avant de me lancer. »

Un investisssement de 20 000 euros

Patrick Bougy et son épouse visitent les primeurs allemands et échangent avec l'équipementier Kronen. Ils financent alors un îlot de 10 m2 au milieu du magasin (matériel de découpe, vitrines et meubles) et deux jours de formation au matériel pour deux salariés, pour un investissement total de 20 000 €. En mai 2009, l'activité de fraîche découpe débute, pour représenter dès septembre de la même année 5 % des ventes. « On a été surpris car cela a démarré très vite. Aujourd'hui, les fruits représentent 24 % de mon chiffre d'affaires, les légumes 22 % et la fraîche découpe déjà 5,2 %. Et la part de cette dernière continue de croître », précise Patrick Bougy, qui ajoute que le succès s'explique par la praticité et la rapidité d'utilisation des produits.

Les clients viennent deux à trois fois par semaine

De plus, les produits sont préparés sous les yeux des clients, qui peuvent se faire servir et conseiller par les deux personnes en charge de la fraîche découpe. La clientèle type est représentée par les couples sans enfant type CSP + et les retraités. Patrick Bougy se réjouit : « Nous ne sommes pas un magasin de ville, les consommateurs viennent en moyenne une fois par semaine. Depuis que nous avons lancé la fraîche découpe, nous remarquons que certains clients reviennent deux à trois fois par semaine, spécialement pour ces produits qui ont une durée de vie plus courte (quelques jours) comparés aux produits bruts. Ils achètent en plus quelques compléments. » Au Fruitier de Champfleury, l'îlot de fraîche découpe crée la consommation. Et pour valoriser davantage l'espace, une partie de la vente servie est aménagée aussi pour les mini-légumes, les f&l exotiques et les fruits mûrs à point tandis que des écrans plats dans le magasin diffusent des idées de recettes.

Les plus lus

Changement climatique : pour Serge Zaka, « il faut sortir de la stratégie de pansement avec une vraie diversification fruitière »

Avec le changement climatique, à quoi ressemblera la France fruitière et légumière en 2050 ? Le salon Medfel, ces 24 et 25…

Les chaufferettes Wiesel commercialisées par Filpack permettent un gain de température à l'allumage supérieur à celui des bougies.
Chaufferettes contre le gel en verger : un intérêt sur les petites parcelles très gélives

Le risque de gel fait son retour sur cette deuxième quinzaine d'avril. Plusieurs entreprises proposent des convecteurs à…

Grégory Spinelli, champignonnière du Clos du Roi
Grégory Spinelli, producteur de champignons dans le Val d'Oise : « Nous ne sommes plus que quatre producteurs franciliens »
Grégory Spinelli est à la tête de la champignonnière souterraine du Clos du Roi, en plein cœur d’une zone résidentielle de Saint-…
verger abricot Drôme - Emmanuel Sapet
En Ardèche, de fortes pertes dans les vergers d'abricotiers sont à déplorer

Des chutes physiologiques importantes de fleurs sont à déplorer dans des vergers d'abricotiers d'Ardèche, de la Drôme et de l'…

Loi Agec et emballage plastique des fruits et légumes : le Conseil d’Etat rejette le recours, Plastalliance va porter plainte devant l’UE

Suite à l’audience du 4 avril, le Conseil d’Etat a rejeté, par ordonnance du 12 avril 2024, la requête de Plastalliance aux…

Guillaume Thomas, producteur en Maine-et-Loire et à gauche des saisonniers qui s'affairent à la récolte des asperges.
« Comment j’ai choisi mes productions de légumes pour garder mes saisonniers agricoles »

Pour éviter les problèmes liés au recrutement des saisonniers, Guillaume Thomas, installé dans le Maine-et-Loire en légumes et…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 354€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes