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Légumes transformés bio : quelles ont été les tendances de consommation en 2024 ? 

L’AOP Cénaldi fait le point sur la consommation de légumes bio surgelés et de légumes bio en conserve, dans un décryptage publié en août. Celle-ci recule du côté des ménages et se consolide en restauration collective.

<em class="placeholder">Des haricots verts surgelés coupés.</em>
La consommation des légumes bio en conserve et en surgelé a suivi en 2024 une « dynamique à deux vitesses », analyse l’AOP Cénaldi.
© LeoNeoBoy / Pixabay

La consommation des légumes bio en conserve et en surgelés a suivi en 2024 une « dynamique à deux vitesses », analyse l’AOP Cénaldi sur son site. D’un côté, un recul des achats à domicile « sous la pression des prix », et de l’autre, une consolidation des achats de la restauration collective.

Ainsi, en volume, les ménages français ont acheté, en 2024, « 4 % de légumes bio en conserve et 5 % en surgelé, en baisse par rapport à la période 2019 – 2023 (-8 % et -12 %) ». En cause : une « réelle sensibilité au prix, particulièrement marquée chez les foyers modestes ». En valeur, « les achats de légumes en conserve bio dégringolent de -6 % », mais les surgelés « enregistrent une hausse de + 1 % par rapport à la moyenne 2019-2023 ».

Dans le détail, le Cénaldi dresse la liste des produits bio les plus consommés. Les haricots verts dominent le podium (44 % en conserve et 14 % en surgelé), suivis en conserves par les pois-carottes (10 %) et petit-pois (7 %), et en surgelés par les épinards (12 %) et les brocolis (8 %). Autres bons élèves à scruter de près : les purées surgelées bio, qui pèsent 30 % des purées surgelées achetées et dont les volumes d’achat ont augmenté de + 132 % entre 2019 et 2024.

La restauration collective bonne cliente

« C’est en restauration hors domicile que les légumes bio transformés s’imposent », décrit le Cénaldi. Plus précisément, les légumes bio surgelés connaissent une « hausse spectaculaire de +37 % en volume et +70 % en valeur », et les conserves progressent de +26 % en volume et de +60 % en valeur.

Résultat, « les légumes surgelés bio représentent 14,5 % des quantités achetées par les professionnels, contre 6 % pour les conserves », chiffre l’association d’organisations de producteurs, précisant que « la quasi-totalité de ces achats est réalisée dans les collectivités publiques (96 à 99 %) où la loi Egalim rythme les achats en imposant 20 % de bio ».

La consommation bio en quelques chiffres

Pour contextualiser ces résultats, on peut se référer aux chiffres 2024 du marché de l’agriculture biologique (tous produits, au-delà des légumes transformés) publiés cet été par l’Agence Bio. Le bio représente ainsi « 5,6 % des achats alimentaires des Français, un chiffre constant par rapport à l’année précédente ». Du côté de la RHD, « les chiffres sont inchangés comparés à 2023 » : 6 % des achats de la restauration collective et 1 % des achats de la restauration commerciale « sont effectués en bio ».

Établi à 12,2 milliards d’euros, le marché de la bio est « toujours déséquilibré entre la consommation à domicile et celle en restaurations : 92 % du bio est consommé à la maison, 8 % dans les cantines ou les restaurants ».

Pour rappel, le projet de Stratégie nationale nutrition climat (Snanc) vise pour 2030 « 12 % de consommation de produits bio en valeur et en moyenne pour l’ensemble de la population sur l’ensemble des circuits de consommation » (document consultable ici).

Rédaction Réussir

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