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L'exemple d'un producteur-transformateur
La société Gielly, incontournable sur le BtoB

L'entreprise installée en Vaucluse sur deux sites a développé des filières dédiées et régionales pour fournir ses clients en légumes prédécoupés, en frais et en surgelés.

La société Gielly, située à Grillon (Vaucluse) est spécialisée dans la fourniture de légumes découpés, en frais et en surgelés, à l'industrie agroalimentaire. Produisant entre 16 000 et 18 000 t en moyenne par an pour un chiffre d'affaires 2013 de 1,2 million d'euros, la société a dans son portefeuille clients quelques grands noms de l'IAA hexagonale (LDC-Marie, Charles Faraud, Jean Martin...). Son offre est très large aussi bien en surgelé, la gamme principale, mais aussi en légumes frais prédécoupés et prêts à l'emploi pour l'industrie (oignons aubergines, brocolis, courgettes, tomates et poivrons).

La société a su développer de vrais partenariats avec ses clients et avec ses fournisseurs-producteurs. « 90 % de notre approvisionnement sur notre site [Grillon, NDLR] est d'origine française et nous avons diversifié notre sourcing en travaillant avec un partenaire dans différents pays producteurs : Espagne, Turquie, Pologne, Maroc, Roumanie, explique Raphaël Rouvière, PDG de Gielly. C'est une question de fidélité et de bonne connaissance du marché et des fournisseurs, Nous nous considérons un peu comme des créateurs de filière. De plus, nous travaillons des produits qui n'intéressent pas les gros industriels du secteur parce que les tonnages ne sont pas assez conséquents. Nous traitons le topinambour, le rutabaga, la courge butternut ainsi que le poireau qui représente 1 400 t par an à 90 % d'origine française. Nous travaillons aussi en ce moment avec Agrial Primco à la mise en place d'une filière asperge blanche. »

Les filières dédiées se mettent en place petit à petit

Une filière dédiée, c'est aussi ce qui commence à se mettre en place pour le poivron (cf. fld hebdo du 25 décembre 2013). « L'idée est apparue il y a deux ans au cours de discussions avec le pôle Terralia sur la relance de filières de cultures pour l'agroalimentaire, se souvient Raphaël Rouvière. Charles Faraud avait l'intention de lancer un produit de ratatouille avec des produits frais, français, voire régionaux. Il n'existait pas de filière poivrons d'industrie en France et l'approvisionnement était exclusivement assuré par l'Espagne qui redirigeait ses retraits vers l'industrie. Nous avons donc bâti cette filière avec des producteurs et nous avons automatisé l'épépinage des poivrons sur notre site d'Avignon, Provence IQF. La production est aujourd'hui lancée et représente 90 t. Le tonnage devrait rester humble, allant de 100 à 120 t. »

Une démarche similaire a été mise en place pour la tomate de Provence il y a quatre ans avec le groupe LDC-Marie. Elle représente aujourd'hui 2 000 t et a connu une progression de 20 % l'an passé. « Nous avons appliqué la même méthode pour notre filière tomate cerise de plein champ en surgelé », indique Raphaël Rouvière qui porte un regard lucide sur la filière : « Après le scandale de la viande de cheval, on assiste à un retour de l'esprit de partenariat. Pour des raisons de sécurité sanitaire, bien sûr, mais aussi parce que les industriels s'aperçoivent que des pénuries de légumes pourraient arriver, les surfaces de céréales prenant de plus en plus d'importance par rapport à celles de légumes. Une bonne entente doit donc présider aux relations entre producteur, premier transformateur comme nous, l'industriel de seconde transformation, mais aussi le distributeur. »

Gielly contractualise avec ses fournisseurs sur trois ans et assure un suivi tout au long de la saison et pendant la récolte : « Il est vital d'avoir le même timing que le producteur », conclut Raphaël Rouvière.

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