Commerce international
Freshfel se penche sur les effets possibles du Brexit
Alors que l’impact de l’embargo russe n’est pas totalement absorbé, la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne inquiète la filière européenne des fruits et légumes.
Alors que l’impact de l’embargo russe n’est pas totalement absorbé, la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne inquiète la filière européenne des fruits et légumes.
Freshfel, dans sa note publiée début août, compile les défis présentés par la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. En préambule, le commerce des fruits et légumes entre les deux parties est important mais asymétrique. Le Royaume-Uni importe environ 5,6 Mt de f&l par an, dont 55 % sont assurés par les pays de l’Europe continentale. Dans l’autre sens, les exportations anglaises vers l’Europe ne représentent que 310 000 t, surtout vers l’Irlande, la France et les Pays-Bas (30 000 t). Mais, il s’agit surtout de réexportation de bananes et de fruits exotiques.
Freshfel a identifié plusieurs défis dans la perspective du Brexit. D’une part, une clarification sera indispensable concernant les nouveaux régimes tarifaires et les éventuels quotas afin que les opérateurs puissent anticiper la date du 29 mars 2019. D’autre part, la remise en place d’opérations de douane aux frontières pourrait compliquer le commerce : capacité des ports anglais à gérer les flux, introduction de certificats phytos et d’origine, adéquation à trouver entre les procédures douanières respectives… Enfin, la concurrence pourrait s’exacerber entre Union européenne et Royaume-Uni si ce dernier décidait d’une politique libérale en matière de LMR à l’entrée de son marché pour les f&l.
Reconnaissant la complexité du dossier, Freshfel préconise toutefois certaines conditions minimales : calendrier précis des points négociés et des échéances possibles, négociations n’entraînant pas négativement l’accès au marché anglais, institution d’une période transitoire, idéalement jusqu’à la conclusion d’un nouvel accord de libre-échange. Et de rappeler que la filière fruits et légumes contribue à plus de 20 % en valeur dans la performance globale de l’agriculture de l’UE.