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Vaucluse
La coopérative Coopfruit Luberon (cerises d'industrie) se diversifie dans les fruits à coque

Après le Brexit, la crise du Covid-19 et la mouche de l’olive, la coopérative Coopfruit Luberon cherche une diversification plus adaptée vers les fruits à coque.

Les tonnages de cerises d'industrie baissant d'année en année, la coopérative a décidé de miser sur la culture de l'amande et de la pistache.  © Pierre-Louis Berger - FLD
Les tonnages de cerises d'industrie baissant d'année en année, la coopérative a décidé de miser sur la culture de l'amande et de la pistache.
© Pierre-Louis Berger - FLD

Coopfruit Luberon (153 producteurs pour 750 ha de cerises d’industrie et de consommation) poursuit sa recherche de partenaires forts dans l’industrie de la transformation et sur d’autres filières. « Nous avons une demande importante de nos adhérents d’engager de nouvelles contractualisations avec des clients potentiels dans les fruits à coque comme la pistache et l’amande. La filière amande a été initiée en 2015 et reste un emblème fort de la Provence », explique Nathalie Nevoltris, directrice de Coopfruit Luberon. La coopérative propose un accompagnement technique, logistique et commercial aux nouveaux producteurs, notamment pour la filière pistache.

« Devenir un des pionniers de la pistache en France »

« Notre volonté : devenir un des pionniers en France car il y a un engouement fort pour la pistache. Nous travaillons en partenariat avec la chambre d’agriculture du Vaucluse. De nouveaux producteurs vont nous rejoindre », affirme la directrice. En 2019-2020, Coopfruit Luberon a planté 6 ha de pistachiers avec la collaboration de la chambre d’agriculture du Vaucluse et, pour l’hiver 2020-2021, elle va planter 6 ha d’amandiers. Elle a rejoint l’association Pistache en Provence chargée de promouvoir sa culture de pistaches et France Amandes.

Pourquoi ce choix de la diversification ? « Les producteurs ont de grandes inquiétudes sur la filière cerise. Le Brexit, le coronavirus ont mis à mal nos clients. On a eu des impacts phytosanitaires liés à la mouche de l’olive. On perd des tonnages importants en cerise d’industrie, soit 10 % de nos volumes (environ 500 à 600 t/an) à cause du Drosophila suzukii. La perte est régulière depuis cinq ans. La pistache est un marché de niche avec des débouchés sérieux. La transformation pourrait être assurée par la coopérative », indique Nathalie Nevoltris.

Seules 1 000 t d’amandes sont produites en France contre 30 000 t consommées. « Nous voulons valoriser des petits volumes auprès des confiseurs, des chocolatiers, des pâtissiers de la Provence, souligne Nathalie Nevoltris. Le processus de récolte est identique à celui de la cerise d’industrie. On va utiliser le même matériel. Le coût sera donc réduit ».

La coopérative (6 074 t de cerises d’industrie en 2020) perd des tonnages chaque année depuis cinq ans.

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