Aller au contenu principal

Des tests de levures acidifiantes mitigés à Dom Brial

Dans le Roussillon, la cave Dom Brial a évalué deux souches de levures acidifiantes avec des résultats variables en termes d’implantation et d’efficacité.

La cave coopérative Dom Brial a testé deux souches de levures acidifiantes, Ionys et Laktia.
© X.DELBECQUE

La cave coopérative Dom Brial, dans les Pyrénées Orientales, cherche des alternatives à l’acidification à l’acide tartrique et a donc testé l’an dernier deux souches de levures acidifiantes. Ionys, une Saccharomyces cerevisiae (Lallemand) a été testée sur un blanc et un rosé parce qu’elle produit davantage d’acide malique, et Laktia, une non-Saccharomyces Lachancea thermotolerans (Lallemand IOC), sur un rouge, parce qu’elle produit davantage d’acide lactique. « Nous sommes très satisfaits de notre essai Laktia », rapporte Agnès Arquier, la responsable production. La non-Saccharomyces a été ajoutée sur un grenache noir issu de thermovinification, à 25 g/hl juste après flottation. La cuve a ensuite été levurée avec une cerevisiae 48 heures plus tard. « Nous avons gagné 1 g/l d’acide lactique. Après malo, nous étions à 3,48 de pH contre 3,62 pour le témoin et 3,85 g/l d’acidité totale contre 3,08 g/l pour le témoin. Nous avons en plus perdu presque trois dixièmes en degré. » En dégustation, la cuvée Laktia a été préférée par 70 % des dégustateurs.

Les deux essais Ionys se sont en revanche révélés moins concluants. La souche a été ajoutée sur un grenache blanc et sur un rosé de syrah, à 25 g/hl après débourbage statique à froid. « Nous avons vérifié la bonne implantation de la levure à densité 1040. Dans le cas du rosé, elle ne s’est pas implantée du tout, l’acidité et le pH de la cuvée test et de la cuvée témoin étaient très proches. Dans le cas du blanc, elle s’est implantée mais partiellement. On n’a gagné que 0,5 g/l d’acidité totale, avec des pH quasiment identiques. » Les problèmes d’implantation ne sont pourtant pas fréquents dans cette cave, l’œnologue avance plusieurs explications : « Peut-être la teneur en SO2, mais pourtant nous étions sous la valeur limite de SO2 total préconisée, ou le délai entre récolte et levurage, ou encore la température basse du moût (10-12 °C). »

Pour la cave, le point faible de ces levures demeure leur coût. « Si on ajoute le prix des levures et celui du protecteur de levure recommandé lors de la réhydratation, acidifier ainsi revient au minimum deux fois plus cher que par ajout d’acide tartrique, pour le même gain en acidité. » Les essais n’ont pas été renouvelés en 2019 pour ces questions de coût.

Les plus lus

<em class="placeholder">Vigneron en Bio pulverisant un traitement preventif contre le mildiou compose de Valeriana Oficinalis ou Reine des Pres avec une maceration d ortie ou purin liquide et du ...</em>
PestiRiv : que dit précisément et objectivement l’étude sur le lien entre vignes et exposition aux pesticides ?

Un étude d'ampleur nationale fait la lumière sur l'exposition des riverains de zones viticoles aux produits phytosanitaires.…

<em class="placeholder">Tracteurs Fendt e107 V Vario et 200 V Vario dans les vignes en Alsace.</em>
Tracteur vigneron : les sept différences entre la version électrique Fendt e107 V Vario et le Fendt 207 V Vario thermique
Le tracteur électrique Fendt e107 V Vario est désormais disponible à la vente. Quelles sont les principales différences avec son…
Rentabilité : « Mon meilleur investissement sur mon exploitation viticole est d'avoir appris à souder l'inox »

Jacques Lurton, viticulteur dans l'entre-deux-mers en Gironde, s'est formé à la soudure sur inox. Il estime que c'est le…

<em class="placeholder">Tas de ceps après l&#039;arrachage d&#039;une parcelle de vigne en Charente-Maritime</em>
Les aides à l'arrachage ont concerné 36 000 hectares de vigne en 2024

Les dossiers d’arrachage issus du plan national et du plan bordelais représentent une réduction du vignoble de près de 5…

Vigne exprimant des symptômes foliaires d' esca, une maladie du bois, en été.
Maladies du bois de la vigne : quelles sont-elles et comment lutter ?

Esca, black dead arm et eutypiose sont les principales maladies du bois de la vigne en France. Ces maladies de dépérissement…

<em class="placeholder">Magdeleine Allaume, directrice générale de Twood devant une barrique et Nicolas HERIARD DUBREUIL</em>
Twood, la barrique low cost d’Oeneo

Oeneo lance une barrique dont les douelles sont composées de deux morceaux emboités l’un dans l’autre. Une caractéristique lui…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Vigne
Consultez les revues Réussir Vigne au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters des filières viticole et vinicole