Aller au contenu principal

Alimentation durable
d’aucy lance sa gamme de légumes HVE dans un contexte d’attente forte des consommateurs

d’aucy a organisé un webinaire le 30 mars sur la transition alimentaire et la place qu’y prend l’agroécologie. La marque en a profité pour présenter ses nouveaux produits GMS et RHD qui répondent à ces nouvelles attentes de produits durables.

d'aucy lance une gamme de légumes HVE en bocal verre.
© Capture d'écran - FLD/d'aucy

L’attente des consommateurs et de la société civile est de plus en plus forte pour des produits issus de systèmes de production durable, d’autant plus en cette période de pandémie. Olivier Melvel (spécialiste de la Transition alimentaire, maître de conférences) estime même : « Alors que les consommateurs reprochent aux labels de qualité de trop reposer sur des marques et pas assez sur l’agriculture, le label HVE est prometteur car il souligne la participation de l’agroécologie et vient donc en réassurance, comme le logo bio. »

Dans ce contexte, d’aucy a pris un engagement fort : d’ici 2023, 100 % des exploitations de légumes à la marque d’aucy seront certifiées en agriculture biologique ou certifiées engagement environnemental de niveau 2 ou HVE.

d’aucy accélère le rythme de sa transition vers la bio et la HVE

En GMS, une gamme de conserves HVE qui rémunère le producteur

Pour pousser cet engagement, après la gamme Le Bio Engagé, la marque sort en GMS au rayon conserves ce mois d’avril les premières références de sa nouvelle gamme de légumes “Bien cultivés” : des légumes plein champ issus de ces exploitations certifiées HVE, dont 0,05 € sont reversés à l’agriculteur pour le soutenir dans sa démarche. Proposés en bocal verre transparent, disposant de la nouvelle capsule à ouverture facile Orbit (lire aussi : Eureden innove en faveur du consommateur), les légumes secs seront disponibles dès ce printemps (haricots rouges, lentilles, pois) avant d’être suivis en novembre par les légumes frais de la récolte d’été (flageolets, petits pois, petits pois & carottes, haricots beurre, haricots verts).

« Cette offre de légumes locaux en conserve doit rester accessible mais valorisée, insiste Nicolas Facon (directeur général de d’aucy France). Nous nous situons donc sur un niveau de prix intermédiaire entre le conventionnel et le bio : le conventionnel étant sur un indice prix de 100, celui du bio est de 160-170 et celui de la nouvelle gamme sur un niveau 110-120. »

Une gamme de légumes durables en RHD pour répondre à la loi EGalim

Constat identique côté food service : les attentes des convives sont les mêmes que celles du consommateur. « Et la loi Egalim vient en obligation de répondre à ces attentes », rappelle Nicolas Gérald (directeur commercial et marketing de d’aucy foodservice). Les besoins vont donc s’accentuer très vite. Pour cela, d’aucy food service va proposer dès octobre 2021 une gamme d’une vingtaine de références de légumes certifiés de niveau 2 en plus de la trentaine de références déjà disponibles en bio.

Un webinaire pour s’interroger sur la transition alimentaire

Ces nouveautés ont été présentées à l’occasion d’un webinaire le 30 mars sur la transition alimentaire et la place qu’y prend l’agroécologie. Organisé par d’aucy et L’Innovore et animé par Laure Blagojevic (fondatrice et PDG de L’Innovore), ce webinaire a réuni :

- Jean-Louis Rastoin (Académie d’Agriculture, fondateur et conseiller de la chaire à l’Unesco en Alimentation du monde) ;

- Delphine Michaut (directrice de clientèle à Opinion Way) ;

- Bruno d’Hautefeuille (agriculteur adhérent d’aucy et président de la commission Agriculture durable de la coopérative) ;

- Olivier Melvel (spécialiste de la Transition alimentaire, maître de conférences) ;

- Nicolas Facon (directeur général de d’aucy France) ;

- Nicolas Gérald (directeur commercial et marketing de d’aucy food service).

 

Bruno d’Hautefeuille, agriculteur adhérent d’aucy (165 ha dans le centre Morbihan en grandes cultures et haricots) et président de la commission Agriculture durable de la coopérative, y a expliqué quelques techniques et démarches agroécologiques qu’il a mis en place sur son exploitation : absence de labour, cultures intermédiaires, ruches et nichoirs, outils d’aide à la décision pour prévenir l’apparition des maladies, biocontrôle…

 

Six facteurs clés pour réussir sa transition alimentaire

« L’histoire de l’alimentation se confond avec celle de la civilisation. Les transitions alimentaires s’accélèrent (utilisation du feu pour les repas il y a 500 à 600 000 ans ; domestication des espèces végétales et végétales il y a 12 000 ans ; division du travail entre agriculteurs, transformateurs et commerçants il y a 5000 ans ; industrialisation de l’alimentation au 19e et 20e) et nous assistons depuis les années 90 à la 5e transition alimentaire : l’alimentation durable, qui s’accélère avec les politiques européennes et surtout la crise Covid, associée à la tendance One Health [la santé humaine a des interférences importantes avec la santé animale et la santé de la planète]. L’agroécologie est au cœur de cette transition », raconte Jean-Louis Rastoin (Académie d’Agriculture, fondateur et conseiller de la chaire à l’Unesco en Alimentation du monde).

Pour l’académicien, le succès de cette transition alimentaire repose sur six facteurs-clés : avoir une vision à long terme ; préférer la compétitivité par la croissance qualitative des produits (diversité et différenciation) plutôt qu’une compétitivité par l’écrasement des coûts ; mettre l’accent sur la formation des agriculteurs et des professionnels ; informer sur les labels « car il y a une préférence du consommateur pour ces labels » ; concernant la gouvernance des entreprises, passer de l’actionnariat au partenarial et l’articuler autour des différentes échelles locale, nationale et internationale ; insister pour une politique alimentaire « notamment en passant de la Pac à la Paac : politique agricole et alimentaire commune ».

En rayon, un consommateur encore très attaché à l’origine mais qui commence à s’intéresser aux modes de production durables

Selon une étude OpinionWay pour d’aucy sur les perceptions consommateurs de l’agroécologie (1 004 répondants, on line, du 10 au 12 mars 2021), « les Français sont déjà très attachés aux critères de l’agroécologie dans leurs choix alimentaires, même si la notion globale d’agroécologie leur est encore inconnue ou floue », résume Delphine Michaut (directrice de clientèle à Opinion Way). Trois autres points sont à retenir de cette étude.

Premièrement, le premier critère de choix d’un légume en conserve ou surgelé en point de vente reste l’origine France/local (65 %), loin devant le bio (24 %), le sans conservateur (25 %) et le sans résidu de pesticides (21 %). Et tout ce qui est critère environnemental est encore secondaire (19 % pour des produits issus d’une production respectueuse de l’environnement ou 9 % pour d’une production équitable). « L’engouement pour le local s’est emballé avec le Covid car il est synonyme de transparence et de soutien à l’économie locale, analyse Delphine Michaut. Par ailleurs, il est encore plus prégnant chez les 65 ans et plus. Les jeunes sont un petit peu plus sensibles aux questions de commerce équitable. »

Deuxièmement, les Français associent la garantie de bien manger aux labels de qualité (68 %), principalement le Label Rouge (59 %). Le label Bio (57 %) aide aussi les Français à choisir leurs produits alimentaires. « En revanche, HVE reste encore confidentiel (4%), c’est un logo encore récent. Les labels environnementaux sont certes encore peu pris en compte (49 %) mais ils sont source de confiance et donnent une meilleure image du point de vente/restaurant. »

Troisièmement : les enseignes de distributions et aux restaurateurs ont la responsabilité de proposer une offre de produits responsables, estiment la quasi-totalité des Français (92 %). « Aujourd’hui le consommateur estime qu’il n’y a pas assez d’offre par rapport aux attentes. Il faut aussi prendre en compte la réalité du prix et les fins de mois difficiles, même si les Français sont prêts à mettre un peu plus dans des produits durables -mais pas autant que dans le bio. »

Face à la progression des repas RHD, la GMS doit densifier son offre

Olivier Melvel (spécialiste de la Transition alimentaire, maître de conférences) rappelle : on constate une fragmentation de la demande des consommateurs sur tous les circuits de distribution. Les GMS pèsent de moins en moins lourd dans le panier des consommateurs qui se tournent de plus en plus sur les startups (livraison de repas, etc.). Le consommateur est devenu multiforme, il n’achète plus au même endroit, il est devenu zappeur : en moyenne il fréquente 8 enseignes chaque année pour faire ses courses. Les repas pris hors domicile progressent de 9 % depuis 2015 et la livraison des repas concerne désormais 30 % des foyers tandis que 1 % des ménages se font livrer des box à domicile. En France, seulement 1 repas sur 5 est pris hors domicile (1/2 aux Etats-Unis) mais la tendance avant la crise était à la progression, à l’américanisation des repas, avec déjà 2 repas sur 5 en RHD pour les jeunes générations et les populations franciliennes.

Face à ces nouveaux comportements, l’offre alimentaire s’est densifiée : offre digitale, hausse de la qualité, demande de bio et de petites marques, mais aussi une fracture de pouvoir d’achat : inéquation entre la volonté et le pouvoir d’acheter. « Face aux attentes, une attention particulière doit être portée sur l’assortiment en magasin, insiste Olivier Melvel. Le frais théâtralisé reste essentiel pour la clientèle citadine tandis que le surgelé doit être parfaitement segmenté pour satisfaire tous les types de consommateurs. La crise a redonné des couleurs à la conserve, le vrac s’impose, le bio reste indispensable et les produits locaux ont quatre fois plus de potentiel que la bio ! Et surtout, ne pas oublier les prix bas et les promotions. »

Les plus lus

Salon de l’Agriculture : C'est Qui Le Patron ?! débarque sur les fruits et légumes

La démarche C’est Qui Le Patron ?! (CQLP) qui assure une juste rémunération pour le producteur et qui s’est fait connaître sur…

Emballage plastique des fruits et légumes : le Conseil et le Parlement UE s’accordent sur une interdiction

Le Conseil et le Parlement sont parvenus lundi 4 mars à un accord provisoire sur le projet de règlement Emballages, texte issu…

Salon de l’Agriculture : la noisette française Koki a un message à faire passer au président Macron

La coopérative Unicoque et l’association de la noisette française ANPN ont écrit en semaine 8 un courrier au président de la…

Fraises hors sol cultivées en France
Fraise française : un bon début pour la commercialisation... à poursuivre

En retard par rapport à l’an dernier, la saison de la fraise française a bien commencé d’autant que la fraise espagnole est…

Remise de la Légion d'Honneur à Laurent Grandin par Marc Fesneau au salon de l'Agriculture 2024.
Plan de souveraineté fruits et légumes : 100 M€ supplémentaires en 2024

Au salon de l’Agriculture, Marc Fesneau a débuté la journée du 29 février sur le stand des fruits et légumes frais afin de…

Vignette
La banane de Guadeloupe et Martinique a été entendue par Emmanuel Macron, quelles sont les 4 grandes mesures annoncées ?

En marge du Salon de l’Agriculture, les acteurs du monde agricole ultramarin ont été reçu à l’Elysée par Emmanuel Macron qui a…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 354€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes