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Nutrition animale
 Vers une hausse des fabrications françaises d'aliments de 0,2 % en 2018

Lors de sa convention annuelle, Coop de France Nutrition animale a annoncé une année stable en volumes et a donné la parole à ses adhérents pour déterminer les réponses aux nouvelles demandes des consommateurs.

Deuxième en partant de la droite : Damien Lacombe, président de Coop de France Mériers du lait, a pris la parole lors de convention de Coop de France Nutrition animale, le 7 novembre 2018 à Paris.
© Yanne Boloh

Coop de France Nutrition animale, qui réunissait ses adhérents en convention le 7 novembre à Paris, estime que la production nationale 2018 devrait rester stable par rapport à 2017 (+0,2 %) et atteindre 20,64 Mt, dont 301 000 t dans les Dom. Quelque 201 entreprises, appartenant à 154 groupes, couvrent le territoire national, avec 311 usines. Le métier emploie 15 200 personnes et réalise 6,3 Md€ de chiffre d’affaires. Les 45 groupes coopératifs produisent 60 % du volume.

Les fabricants d’aliments s’attendent à la poursuite de l’érosion en porc (-1,5 %), une légère reprise en bovins (+0,5 %) et une nette progression en volailles (+1,2 %), en grande partie imputable à un retour des palmipèdes après deux ans de crise (influenza aviaire), même si ces derniers ne reprendront probablement jamais leurs volumes initiaux en raison des mesures de sécurité (bandes uniques). Pour le segment des bovins, l’année se sépare en deux périodes très contrastées : une nette érosion début 2018 dans la lignée de 2017 et une reprise en seconde moitié d’année, liée à la reprise des achats en lait face aux conditions météorologiques tendues.

La nutrition animale soutient les offres Produits

La convention du 7 novembre a aussi donné lieu à des débats, issus de la réflexion stratégique conduite par Coop de France Nutrition animale durant toute l’année. Constatant que le consommateur restera prédominant pour orienter l’acte de production, les orateurs de la première table ronde pointent la forte progression du bio (qui double tous les ans depuis trois ans et devrait flirter avec les 450 000 t cette année), du non OGM (tiré par le lait) et des démarches éthiques. Pour le seul lait de consommation, les professionnels comptent ainsi une quinzaine de démarches lancées depuis deux ans, auxquelles Yoplait se joint avec son “lait responsable”, comme l’explique Damien Lacombe, président de Coop de France Métiers du lait. Pour Olivier Joreau, directeur général adjoint du groupe Cavac (Bioporc), la recherche du “mieux manger” passe aussi par le déploiement d’applications, telles que Yuka qui scrute les valeurs nutritionnelles des aliments. Le groupe vendéen y soumet d’ailleurs ses innovations avant de les lancer. Mais souhaitant conserver la main, la profession agricole dans son ensemble travaille au projet Ferme France*. Le risque reste d’arriver trop tard.

Former les technico-commerciaux spécialisés

Toutes les entreprises de nutrition animale peinent à recruter, notamment des technico-commerciaux. Il y aurait plusieurs centaines de postes à pourvoir. D’où l’idée, lancée par l’Aftaa (Association de formation des techniciens de la nutrition animale), de mettre en place une formation dédiée. Soutenue par les syndicats (Coop de France Nutrition animale et Snia), cette nouvelle école doit accueillir sa première promotion d’une trentaine d’alternants dès septembre 2019.

* Ferme France réunit professionnels et consommateurs pour répondre collectivement aux nouveaux enjeux de société et valoriser les démarches nationales de qualité.

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