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Meunerie
Quatre meuniers prennent leurs distances avec l’ANMF

Sur fond de discorde autour de la CVO farine, quatre entreprises de meunerie créent leur propre association.

La taxe farine pourrait passer de 0.2 euro la tonne à 5 euros la tonne.
© HG-Fotografie

Trois minotiers ont claqué la porte de l’Association nationale de la meunerie française (ANMF) pour lancer leur propre organe de lobbying. Les Grands Moulins de Paris, Moulins Soufflet, CA.PRO.GA La Meunière, accompagnés de Moulins Dumée (non adhérent à l’ANMF) ont annoncé, le 15 janvier, la création de l’Association de promotion de la meunerie française (APMF), avec à sa tête Éric Roos, directeur général de Moulins Soufflet. Une décision qui fait suite à un désaccord majeur concernant une proposition du conseil d’administration de l’ANMF visant à augmenter la contribution volontaire obligatoire (CVO) perçue sur les farines panifiables. Son niveau serait multiplié par 25, passant de 0,20 e/t à 5 e/t, si la proposition de l’ANMF venait à s’appliquer, selon les quatre fondateurs de l’APMF !

Empêcher la hausse de la CVO

« Je rentre dans cette association avec un seul objectif à court terme, m’opposer à la modification de la CVO », a déclaré Hervé de Romemont, président-directeur général des Moulins Dumée. «Une décision aberrante pour la profession», estime le meunier, rappelant «les problèmes de rentabilité du secteur pour des raisons structurelles et conjoncturelles, avec la hausse des cours du blé tendre». Pour les seuls Moulins Dumée, cette taxe, si elle devait s’élever à 5 e/t, représenterait 150 000 e, selon son dirigeant. L’ANMF doit encore statuer sur cette proposition qui devra être validée par Intercéréales, pour une application potentielle en juillet 2019. « Intercéréales ne refusera pas une telle manne financière», estime Hervé de Romemont. Mais pour que l’administration puisse officialiser cette CVO, le demandeur doit représenter au moins 2/3 du marché. Or les Grands Moulins de Paris, Moulins Soufflet, Moulins Dumée et CA.PRO.GA La Meunière écrasent plus de 2,5 Mt de blé par an à comparer aux 5 Mt consommées par la meunerie française. Un poids suffisant pour mettre à mal le projet de l’ANMF, qui n’a pas souhaité s’exprimer pour l’instant.

 

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