Crédits biodiversité : une expérimentation lancée par les régions Grand Est et Auvergne-Rhône-Alpes
La Région Grand Est va expérimenter, aux côtés de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, un mécanisme inédit de certificats biodiversité qui pourrait être une première mondiale.
La Région Grand Est va expérimenter, aux côtés de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, un mécanisme inédit de certificats biodiversité qui pourrait être une première mondiale.

C’est à l’occasion du Forum des Solutions Grand Est qui s’est tenu le 8 octobre dernier à Metz que la Région Grand Est a présenté son projet d'expérimentation de certificats biodiversité. Elle explique que l’idée est de « permettre à des entreprises de contribuer directement à des projets de renaturation en finançant des actions mesurables et certifiées de restauration des milieux naturels ». Ces crédits viendraient compléter les crédits carbone existants, en élargissant le spectre de la contribution volontaire à d’autres dimensions de la transition écologique.
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Financer des actions concrètes de restauration écologique avec un projet pilote qui va débuter en novembre
L’objectif est de créer une unité certifiée de « gain biodiversité » permettant de financer et valoriser des actions concrètes de restauration écologique. Contrairement aux mécanismes de compensation ayant pour but de contrebalancer les effets négatifs d’un projet sur la biodiversité, ces certificats récompensent des contributions positives et additionnelles au vivant.
Un projet pilote sera lancé en novembre 2025, pour une période de 18 mois. Il définira les règles de gouvernance, de certification et de marché, avec un registre centralisé pour garantir la traçabilité. Des sites pilotes testeront la restauration de zones humides, forêts ou espaces agricoles favorables à la biodiversité.
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Associer entreprises, agriculteurs et collectivités
« Il s'agit à ce stade d'un projet de recherche méthodologique qui vise à étudier les conditions pour qu'un tel mécanisme de financement se mette en place », indique le Muséum national d’histoire naturelle qui porte le projet qui associera entreprises, agriculteurs et collectivités avec Carbone 4 et la Fondation pour la recherche sur la biodiversité.