Aller au contenu principal

Commercialisation des grains : « Je suis tout juste au-dessus des coûts de production en blé tendre »

Damien Very, producteur de grandes cultures dans le Loir-et-Cher, garde la main sur la commercialisation de la production. Il cherche le juste milieu entre anticipation des ventes pour faire face aux besoins de trésorerie et sécurité par rapport au rendement final.

Damien Very, producteur dans le Loir-et-Cher à Savigny-sur-Braye dans son champ de maïs
Damien Very cherche à commercialiser sa production de manière à répondre à ses besoins de trésorerie.
© D. Very

« Je suis installé sur l’exploitation familiale, spécialisée en grandes cultures, depuis 2019. Concernant la commercialisation de ma production, j’évite les stratégies opportunistes. Je m’efforce de commencer à commercialiser tôt en saison pour faire face à mes besoins de trésorerie et avoir des rentrées d’argent dès la moisson. Toutefois, la deuxième année après mon installation, j’ai subi un épisode de grêle sur 100 % de ma surface de maïs grain. Cela m’a amené à une certaine prudence concernant la commercialisation avant récolte pour cette production.

Cette année, l’augmentation des charges opérationnelles a décalé mon prix de revient. Nous subissons l’effet ciseau et la fiscalité en moyenne triennale après deux bonnes années. En blé, j’ai vendu entre 35 et 40 % avant la récolte. Grâce à cette stratégie, j’ai un prix moyen sur la campagne de 244 euros la tonne. Je suis tout juste au-dessus des coûts de production. Nous avons fait une belle récolte en colza avec un rendement de 41 q/ha et un prix moyen de vente à 486 €/t. Les performances en maïs sont bonnes aussi avec un rendement de 130 q/ha avec six tours d’eau. Un quart de la production a été vendu à l’automne au moment de la récolte aux alentours de 206 €/t, le reste est parti plus tard avec un prix à 175 €/t. C’est évidemment un peu rageant.

Nous disposons d’une capacité de stockage à la ferme en cellules de 2 000 tonnes, ainsi que d’un outil de séchage pour le maïs. L’objectif de nos installations est de pouvoir commercialiser toute l’année. Je travaille notamment avec le fabricant d’aliments Nouri’vrai, situé à proximité de l’exploitation. »

Exploitation individuelle, 180 ha, entre 30 à 50 ha de maïs grain, le reste en blé, colza orge. Irrigation.

Les plus lus

Parcelle de colza mi-octobre, stade 4 feuilles, dans l'Eure
Fertilisation azotée du colza : dans quel cas peut-on apporter 30 unités d’azote minéral en végétation à l’automne en 2025 ?

Le 7e programme national d’actions nitrates donne la possibilité d’apporter 30 unités d'azote minéral sur…

<em class="placeholder">Moisson de blé tendre dans le nord de l&#039;Eure-et-Loir (Marchezais).</em>
Moisson 2025 : des blés tendres avec de bons rendements et un taux de protéines dans la norme

La récolte 2025 du blé tendre se termine. Les volumes collectés remontent fortement par rapport à 2024 sans pour autant…

<em class="placeholder">Ecran d&#039;ordinateur montrant un registre phytosanitaire. </em>
Registre phytosanitaire numérique : quelles garanties de sécurité pour les données de l’agriculteur à partir de 2026 ?

Au 1er janvier 2026, l’enregistrement des traitements phytosanitaires devra obligatoirement se faire par voie numérique.…

<em class="placeholder">Pulvérisateur sur parcelle nue avant la levée de la culture</em>
Colza : comment réduire la pression des graminées adventices ?
Lors d’un webinaire organisé par Terres Inovia sur la gestion des graminées (vulpin et ray-grass) en colza, les experts de l’…
<em class="placeholder">Champ de betteraves sucrières. </em>
Betterave sucrière : un potentiel de rendement 2025 qui reste élevé à l’échelle nationale

Après l’alerte à la jaunisse lancée mi-juillet dans plusieurs régions betteravières par la Confédération générale des…

<em class="placeholder">Lise Gouaud-Lecoq, chargée de missions grandes cultures et développement de solutions numériques à la chambre d&#039;agriculture de la Charente.</em>
Registre phytosanitaire : comment se préparer à l’obligation de registre phytosanitaire numérique en 2026 ?

Toutes les exploitations agricoles devront tenir leur registre phytosanitaire sous format numérique à partir du 1er …

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures