Aller au contenu principal

Comment optimiser le transport et la livraison en circuit court

Le premier Forum des fournisseurs des circuits courts de Normandie s’est déroulé en ligne le 16 mars 2021. Plusieurs conférences étaient organisées. Celle sur l’optimisation de la logistique en circuit court a permis de présenter une plateforme de mise en relation pour le transport des marchandises et un logiciel de calcul des coûts.

© LillyCantabile / Pixabay

La première édition du Forum des fournisseurs des circuits courts de Normandie s’est déroulée le 16 mars 2021, en version numérique. Cette rencontre en ligne était l’occasion pour les producteurs ou porteurs de projets normands de rencontrer les entreprises susceptibles de les accompagner dans leur développement en circuit court. Des mini-conférences étaient organisées également tout au long de cette journée.

L’une d’entre elle avait pour thème « Comment optimiser la logistique en circuit court ? ». Nicolas Bonnet, créateur de la plateforme en ligne Coclicaux et Florine Leven de l’association Bio Normandie ont témoigné en tant qu’acteurs de cette logistique. Sarah Lesnard de la chambre d’agriculture de Normandie et Chloé Godard du réseau des Civam Normandie ont animé la table ronde et relayé les questions des participants.

Mettre en relation différents producteurs pour mutualiser les dépenses

« Beaucoup de professionnels alimentaires ne connaissent pas les producteurs locaux, beaucoup de producteurs locaux ne veulent pas livrer et ne se lancent pas, beaucoup de producteurs voudraient être présents dans la restauration collective mais ne savent pas comment, » c’est en partant de ces constats que Nicolas Bonnet a eu l’idée de fonder Coclicaux, une plateforme de mise en relation pour faciliter la vente en circuit court. Basée à Saint-Brieuc dans les Côtes-d’Armor, la plateforme rayonne en Bretagne, Pays de Loire et Normandie. Elle rassemble aujourd’hui 350 producteurs et 550 utilisateurs.

Le service proposé en « B to B » par la plateforme s’adresse aux producteurs, aux petits transporteurs et aux professionnels de la restauration. L’idée est d’assurer une mise en relation pour du covoiturage et de la co-livraison de marchandises. « Plus on multiplie les producteurs locaux, plus on multiplie le transport », observe Nicolas Bonnet. Raison pour laquelle il propose « entraide, mutualisation et économie d’énergie ». Les producteurs peuvent ainsi se libérer du temps et partager les coûts. Pour les producteurs, l’adhésion à la plateforme est gratuite et sans engagement. C’est le professionnel qui bénéficie de la livraison qui prend en charge la commission reversée au site. Le coût de cette commission est de 15 à 20 % pour les premières co-livraisons avec une diminution progressive jusqu’à 3 % quand le nombre de transports augmente.  

Un décret d’août 2020 autorise le transport pour autrui, avec obligation d’un bon de transport et traçabilité complète de la livraison.

Logicout, pour calculer les coûts de transport et de livraison

Florine Lesven, de l’association Bio en Normandie, participe à la promotion de la consommation bio en restauration collective. Dans le cadre du projet Olico-Seine (Organisations logistiques intelligentes des circuits courts en Vallée de Seine), avec plusieurs autres organismes, l’association a développé l’outil Logicout qui permet aux producteurs de calculer leurs coûts de transport et livraison. « Beaucoup de producteurs ne connaissent pas ces coûts et ne savent pas si la livraison est rentable », remarque Florine Lesven qui estime que « 60 % des producteurs n’intègrent pas ces coûts ». Le logiciel, libre et gratuit, permet d’évaluer ces coûts. A ce jour, 10 000 calculs ont été réalisés. En fonction de l’adresse des clients et du parcours envisagé, du poids de marchandise transporté, du coût horaire du chef d’exploitation ou du salarié, de l’horaire de livraison, des frais de péage et de parking, le logiciel affiche un résultat économique et environnemental. Il est ainsi possible de faire différentes simulations et d’étudier la meilleure organisation de la livraison.

 

Les plus lus

Champ de céréales bio, avec un panneau agriculture biologique.
Agriculture biologique : deux présidents succèdent à Philippe Camburet à la tête de la Fnab
La Fnab a présenté le 15 mai sa nouvelle feuille de route pour le mandat 2025-2029. Loic Madeline et Olivier Chaloche prendront…
Annie Genevard le 14 mai 2025 devant la commission des finances de l’Assemblée nationale
Coupes budgétaires : « Annie Genevard veut-elle la peau de l’agriculture biologique ? »
L’annonce de l’annulation du budget de communication pour la campagne « C’est Bio la France » et de la diminution de l’…
Comparatif destruction de couverts : les dents vibrantes face aux disques indépendants
Machinisme
Nous avons mis à l’épreuve deux outils Amazone, l’un de type scalpeur à dents vibrantes, l’autre à disques indépendants, pour…
Vinification : « Le vin protégé avec Chestwine apparaît plus fruité »
Vigne
Dmitry Khlopin, viticulteur au Domaine Thet, se dit satisfait de sa première utilisation du Chestwine, un antioxydant à base de…
Biocontrôle : le secteur appelle à une évolution de la réglementation
Fruits et Légumes
Le secteur du biocontrôle réclame une meilleure prise en compte de ses spécificités dans la réglementation européenne, afin de…
Publicité